Thuillies

• Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Turoleis, possession de l'abbaye de Lobbes. Le nom devint Tuyphus ensuite et Thulli au 12^ème siècle. L'endroit en forme de plaine est très fertile. Il semble que ce soit le hameau d'Ossogne qui au départ constitua le noyau fort de la localité. Il trouve son origine dans une villa mérovingienne qui succéda probablement à une petite villa romaine. Le village eut ses propres mayeurs et échevins jusqu'au 13 siècle, époque où il fut acquis par l'abbaye d'Aulne qui en fit une avouerie, dont l'avoué était le seigneur de Donstiennes[2].

Aulne y fit construire une chapelle dédiée à Sainte Catherine, dépendante de la paroisse de Donstiennes jusqu'en 1802[2].

Le quartier de La Houzée et son église (emplacement du calvaire) releva de la paroisse de Gozée jusqu'au 16^ème siècle avant d'être incorporé à la paroisse de Thuillies centre (dépendant de l'abbaye de Lobbes) qui s'est développé à proximité de la ferme de la Cour. Une église fut là érigée dès le 10 siècle et consacrée par Notger prince-évêque de Liège, venu à Thuin pour consacrer la collégiale. Ce bâtiment fut remplacé par l'église actuelle construite en 1787 par l'abbaye de Lobbes[2].

Au 19^ème siècle, Thuillies connaît une expansion économique et démographique (quartier de Baulet) grâce à la construction de la route Charleroi-Beaumont, au développement de la culture betteravière, de la construction de deux sucreries, des plantations et manufactures de tabac, de l'arrivée du chemin de fer et du tram[2].

• Eglise Notre-Dame de la Nativité. Sanctuaire classique de 1787, en briques et pierre de taille calcaire, présentant derrière une tour en hors œuvre, une nef de cinq travées avec bas-côtés et un chœur à deux travées droites et chevet hémi-cylindrique, le tout sous une même bâtière d'ardoises[3].
• Ferme de la Cour. Jadis « Maison du Seigneur » et ancienne dépendance de l'abbaye de Lobbes. Vaste ensemble clôturé dont certains bâtiments en moellons remontent au XVII^e s. et d'autres en briques et pierre calcaire au dern. tiers du XVIII^e s[4].
• Chapelle du Calvaire. Bâtie v. 1851-1852 à l'emplacement d'un oratoire dédié à St-Martin, chapelle ouverte composée d'une nef légèrement trapézoïdale en moellons peints avec antes et degré en pierre de taille, et en manière de portique, de deux colonnes toscanes qui proviendraient de l'édifice précédent. Bâtière d'éternit[5].
• Chapelle d'Ossogne. Petit sanctuaire gothique tardif des XVI^e et XVII^e s., en moellons calcaires, intégrant peut-être encore des matériaux plus anciens. En 1273, le projet de construction d'une première chapelle faisait l'objet d'une controverse entre les abbayes d'Aulne et de Lobbes. A la réédification du bâtiment v. 1600 succèdent des remaniements en 1739 (sauf pour le chœur) et trois restaurations, en 1879, 1932 et 1977[5].
  

  Le château de Thuillies.
• Ferme du Jardinet. Ancienne dépendance de l'abbaye du Jardinet à Walcourt, réédifiée en 1650 et incendiée en 1653. Largement rebâtie au XVIII^e s. en incluant une grande partie du gros œuvre antérieur, elle a été remaniée au XIX^e s. Actuellement, vaste ensemble semi-clôturé groupant autour d'une cour rectangulaire des bâtiments en moellons assisés, peu ouverts sur l'extérieur et dominés par la tour-colombier[6].
• Château d'Ossogne. Dans un grand jardin clôturé, ensemble groupant autour d'un corps d'habitation daté de 1587, des tours cylindriques du XVI^e et une du déb. du XX^e s. ainsi qu'une annexe du XVIII^e s. Au S., dépendances de ferme sans doute contemporaines du logis[7].
• Ferme d'Ossogne. Vaste ensemble semi-clôturé assez hétérogène dont les bâtiments remontent principalement aux XVIII^e et XIX^e s[7].
• Ancienne maison communale. Devenu un centre culturelle.

Embranchement des anciennes lignes 109 et 111.

Au 20^ème siècle : implantation d'une entreprise de constructions métalliques (fabrication de treuils) ayant pour principale clientèle : la batellerie, les sucreries et les charbonnages. Une importante imprimerie installe lä ses machines et occupe plus de cinquante personnes. Une carrosserie réputée s'installa en bordure de la route de Beaumont[2].