Thimphou

Thimphou (prononcé : /tim.pu/ ; en dzongkha : ཐིམ་ཕུ, /tʰim˥.pʰu˥/) est la capitale du royaume du Bhoutan. Située dans une haute vallée de la partie occidentale du pays, la ville, avec ses 114 551 habitants[1] (2017), constitue la plus grande agglomération du pays. Elle se trouve dans le district de Thimphou. C'est le plus grand centre économique du pays, et elle concentre à elle seule 45 % du produit intérieur brut national.

Thimphou
Thimphou
Thimphou vue depuis le sud.
Administration
Pays Drapeau du Bhoutan Bhoutan
District Thimphou
Démographie
Population 114 551 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 27° 28′ 01″ nord, 89° 38′ 16″ est
Altitude 2 300 m
Localisation
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Thimphou
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Thimphou

    Désignée comme capitale du pays en 1952 elle n’a acquis officiellement ce statut qu’en 1962 [2]. À partir de cette année-là les villages alentours de la vallée se sont progressivement agrandi pour former une ville divisée en plusieurs quartiers dotés de commerces, de bureaux et de zones résidentielles [3]. La ville se compose d'un mélange d'immeubles, de maisons d'habitation et de magasins familiaux. La loi impose que tous les bâtiments soient conçus dans le style traditionnel, avec des peintures et des motifs bouddhistes. En 2003, le Conseil des ministres a approuvé le plan d’urbanisme de Thimphu, dont l'achèvement est prévu en 2027 [4]. Il a pour but de contrôler l'étalement urbain, de protéger les équilibres écologies de la région (notamment à cause de l’augmentation du trafic automobile) et de réduire la pression sur les infrastructures de santé publique du centre-ville.

    Située entre 2 248 et 2 648 mètres d’altitude, Thimphu est une des plus hautes capitales du monde [5],[6],[7],[8] et son développement suit la vallée de la rivière Raidak (appelée Wang Chhu au Bhoutan). Le climat y est relativement sec et la végétation environnement est dominée par les conifères. Entre juin et septembre la ville bénéficie d'un climat montagnard subtropical, influencé par les moussons [6].

    Centre politique du royaume, la ville abrite la plupart des lieux de gouvernement comme le Parlement national [9], la Cour royale de justice [10] et le palais de Dechencholing, résidence officielle du Druk Gyalpo Roi Dragon ») [11]. Norzim Lam, l'artère principale a été requalifiée. elle est bordée de restaurants, de commerces de détail, d'arcades et de bâtiments publics. En fin de semaine, un marché assez vivant situé près de la rivière propose de la viande, des légumes et des articles touristiques. Depuis 1995, la Collectivité municipale de Thimphu administre la ville, elle est présidée par un maire appelé « Thrompon » [12].

    La ville abrite des bâtiments représentatifs du patrimoine architectural Bhoutanais comme le Tashichho dzong, le chörten commémoratif et le monastère Tango. Les bâtiments modernes construits après l’accession au statut de capitale marient les aspects contemporains avec les motifs traditionnels du pays, comme par exemple la Bibliothèque nationale [13]. Chaque année, entre septembre et octobre, la ville accueille le festival de tshechu, des danses de masques bouddhistes, qui attire des spectateurs de tout le pays [14]. La ville abrite également l'Institut national de Zorig Chosum, le plus grand centre d'enseignement artistique du royaume. On y enseigne les « treize arts et métiers du Bhoutan » [15]. Dans le domaine des loisirs, le stade Changlimithang est le plus grand terrain de sport du pays, on y organise notamment des tournois de tir à l'arc, le sport national [16].

    La ville est desservie par l'aéroport de Paro situé à environ 54 km. Depuis 1999, le Service de Bus Urbain organise les itinéraires et les arrêts des transports publics locaux [17]. La plupart des rues importantes sont larges et orientées dans direction nord-sud, parallèlement au fleuve. L’entrée principale de la ville est située au sud, juste après un pont en bois, la route continue ensuite vers les villes de Paro, Punakha, Wangdiphodrang et Tongsa [18].

    En 2016, Thimphou a rejoint le mouvement Fab City initié par le maire de Barcelone, Xavier Trias. Les villes participantes s'engagent à devenir autosuffisantes en 2054[19].

    Histoire

    Viue du dzong Tashichho. Ce monastère-forteresse du XVIIe siècle, situé à la limite nord de la ville, est le siège du gouvernement du Bhoutan depuis 1952.

    Avant 1960, en lieu et place de la ville, il n’y avait qu’un groupe de villages dispersés dans la vallée, parmi lesquels Motithang, Changangkha, Changlimithang, Langchupakha et Taba. Certains d’entre eux constituent aujourd’hui des districts de la ville. En 1885, une bataille s’est déroulée sur le site de l'actuel terrain de sport Changlimithang. Cette victoire a permis à Ugyen Wangchuck, le premier roi du Bhoutan, de prendre le contrôle de la quasi-totalité du pays . En mémoire de cet événement on a construit en 1974 sur ce site le Stade Changlimithang. Ce lieu a une grande importance symbolique pour la capitale. Le stade est principalement utilisé pour les matchs de football et les compétitions de cricket ou de tir à l'arc. Sous la dynastie Wangchuck, le pays est resté en paix et s’est développé grâce à l’action de monarques réformateurs. Le troisième roi de la dynastie, Jigme Dorji Wangchuck, a supprimé l’ancien système féodal et a en aboli le servage, redistribué les terres et modifié la fiscalité. Il a également réformé les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Le mouvement de réformes n’a pas cessé et en 1952 la décision a été prise de déplacer la capitale de Punakha à Thimphu. Ce n’est qu’en 1962 que la ville est devenu effectivement le siège du pouvoir [2]. Le quatrième roi, Jigme Singye Wangchuck, a ouvert le pays à l’Inde afin d’accélérer son développement économique.

    Le Bhoutan a rejoint le Plan de Colombo en 1962, l'Union postale universelle en 1969 et est devenu membre des Nations unies en 1971. La présence de missions diplomatiques et d'organismes de financement internationaux à Thimphu a entraîné une expansion rapide de la ville et lui a donné un statut de métropole [20],[21].

    Jigme Singye, qui a créé l'Assemblée nationale en 1953, a délégué tous les pouvoirs exécutifs à un conseil des ministres élu par le peuple en 1998. Un système de vote de défiance à l'égard du roi a ensuite été introduit, ce qui a permis au Parlement d'exclure le monarque du processus décisionnel. Le Comité national de la constitution de Thimphu a commencé à rédiger la Constitution du Royaume du Bhoutan en 2001. Quatre ans plus tard, le quatrième monarque a annoncé sa décision de remettre les rênes du royaume à son fils, le prince Jigme Khesar Namgyel Wangchuck. Le couronnement a eu lieu en 2008 dans le stade national rénové. Il coïncidait avec le centenaire de la création de la dynastie Wangchuck 24,25,26. Cet événement marquait le passage de la monarchie absolue à une monarchie parlementaire constitutionnelle et démocratique. Thimphu devenait le siège du nouveau gouvernement et le pays se donnait comme objectif d'augmenter le « Bonheur national brut » (BNB) plutôt que de se concentrer sur la croissance du produit national brut (PNB) [20],[21].

    Géographie et climat

    Vue aérienne de Thimphou et de ses environs.

    La ville de Thimphou est située dans l'étroite vallée de la rivière Raidak, que l’on appelle aussi dans son cours inférieur rivière Thimphou (Timbu Chuu) ou rivière Wang (Wang Chuu). Les collines environnantes s’élèvent entre 2 000 et 3 800 mètres d'altitude et la ville elle-même est située a une altitude comprise entre 2 248 et 2 648 m. Entre 2 000 et 3 000 m c’est le climat tempéré chaud qui prédomine. La zone tempérée froide se situe entre 3 000 et 3 800 m. Ces deux variables, l'altitude et le climat, déterminent les zones habitables et la nature de la végétation [6]. La vallée est couverte de forêts et se déploie au nord et à l'ouest. A l'extrémité sud de la ville, le pont Lungten Zampa relie les rives est et ouest de la rivière Wang, qui traverse le centre de la ville [5],[22].

    La rivière Raidāk prend sa source à 7000 mètres d’altitude dans les glaciers de l'Himalaya. Elle compte de nombreux affluents venant des chaînes de montagnes environnantes qui dictent en grande partie la topographie de la vallée de Thimphou. Celle vallée est fermée à l’est par une haute barrière montagneuse. L'orientation nord-sud des chaînes de montagnes environnantes fait que la ville est exposée aux vents humides des moussons. Selon que les versants montagneux sont au vent ou sous le vent, ils sont plus ou moins arrosés et présentent des végétation différentes. La vallée de Thimphou est placée sous le vent, elle est relativement sèche et abrite une végétation composée de conifères. En revanche, la vallée de Punakha, l'ancienne capitale du Bhoutan, est située sur le côté au vent et sa végétation se compose de feuillus [5],[6],[22].

    D’après la classification climatique de Köppen, la ville connaît un climat de montagne subtropical influencé par les moussons : des pluies du sud-ouest surviennent entre la mi-avril et septembre. Les précipitations ont souvent un caractère orageux [5],[6]. Les déluges des moussons provoquent des glissements de terrain et bloquent les routes, tandis que les ruisseaux et les rivières peuvent augmentent fortement leur débit et charrier de grandes quantités de débris forestiers. Les flaques d’eau profondes, la boue épaisse et les glissements de terrain le long des routes constituent des entraves aux communications. Le climat hivernal de la région est marqué par des vents froids, des températures nocturnes basses et plus modérées le jour. Le temps est souvent couvert avec de légères averses et des chutes de neige. Dans la capitale, les brouillards fréquents réduisent la visibilité et constituent un danger pour la circulation automobile [5],[6]. Le printemps quant à lui, se caractérise par des vents violents et un ciel relativement dégagé [5],[22].

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −2,6 0,6 3,9 7,1 13,1 15,2 13,4 15,8 15 10,4 5 −1,1
    Température maximale moyenne (°C) 12,3 14,4 16,4 20 22,5 24,4 28,9 25 23,1 21,9 17,9 14,5

    La réserve nationale de takins de Motithang

    Takins dans la réserve de Motithang.

    La réserve nationale de takins de Motithang est une réserve faunique située sur le territoire municipal. Elle a pour mission de préserver le takin (Budorcas taxicolor), animal emblématique au Bhoutan. Celui-ci a un caractère sacré car la légende raconte qu’il a été créé au XVe siècle par le lama Drukpa Kunley. A l’origine, les animaux était parqués dans une sorte de zoo. Le roi du Bhoutan a estimé qu'il n’était pas convenable pour un pays bouddhiste d’emprisonner des animaux pour des raisons religieuses et environnementales. Il a ordonné la fermeture du zoo et la libération des animaux. On s’est alors rendu compte que les animaux refusaient de coloniser la forêt où on les avait relâchés et qu’ils préféraient rester dans les rues de la ville à la recherche de fourrage. Il a donc été décidé de créer une réserve exclusive pour qu'ils puissent vivre librement. Le takin a été déclaré « animal national » le 25 novembre 2005 [23],[24]. Devenue un lieu de visite prisé à Thimphou, la réserve de Motithang a développé son patrimoine faunistique en introduisant des panda roux, des saros, des sambars et des cerfs [25].

    Démographie

    Le recensement du 31 mai 2005 évaluait la population de la ville à 79 185 habitants pour une densité de 3029 habitants/km². En 2010 était de 104 200 habitants 33[26]. En 2011 la population s'élevait à 91 000 habitants 34, et en 2017 elle atteignait le nombre de 114 551 habitants, avec une densité de 4 382 habitants/km² [27].

    Urbanisme

    Quartiers

    Office de la Commission de développement du Dzongkha, Kawajangsa.
    Vue de Thimphou depuis la partie sud de Langjupakha au nord-est de la ville.

    La ville est divisée en différents quartiers qui sont les suivante :

    • Changangkha : ce quartier du centre est situé entre Chubachu et Motithang. L'un des monuments du secteur est le temple Changangkha lhakhang, qui est l'un des plus anciens de la vallée de Thimphou. Il a été construit par Phajo Drugom Zhigpo, fondateur de l'école Drukpa Kagyü au Bhoutan et a été agrandi par son fils Nyima au XIII. Il a été restauré entre 1998 et 1998. Ce temple abrite une statue d'Avalokiteśvara aux mille bras, ainsi que des moulins à prières et des écritures sacrées bouddhistes. On trouve également dans ce quartier une fabrique d'encens appelée Poe Nado [28].
    • Changzamthok : ce quartier est situé au sud du centre-ville, en bordure de la zone hospitalière.
    • Chubachu : ce quartier central borde la rivière Chubachu au nord, la rivière Wang à l'est et les districts de Changangkha et Motithang à l'ouest. Un marché se tient sur la rive ouest du Wang en fin de semaine. À l'ouest on trouve la rue Norzin Lam, qui sépare Chubachu de Motithang et où se trouvent le musée du textile et la Bibliothèque nationale du Bhoutan. La rue principale du quartier s'appelle Yanden Lam. La route orientale, Chogyal Lam, traverse Chubachu du nord-ouest au sud-est le long des rives de la rivière Wang.
    • Jungshina : situé au nord, où y trouve le gompa (monastère) de Wangduetse [28].
    • Kawajangsa : ce quartier comprend une zone ouest, au nord de Motithang et de la rivière Chubachu. Le district abrite l’Institut de médecine traditionnelle, l’Institut de Zorig Chusum, le Musée du patrimoine populaire et L’Office de télécommunications du Bhoutan [28].
    • Langjupakha : ce quartier du nord-est de Thimphou est situé sur la rive orientale du Wang Chuu, il accueille la salle du Banquet royale, le bâtiment de la ASACR, l'Assemblée nationale et le Centre d'études bhoutanaises

    Le bâtiment de l'ASACR à Thimphou a été construit au début des années 1990 pour accueillir le siège de la conférence de l'Association sud-asiatique pour la coopération régionale. Il a été a été édifié de l'autre côté de la rivière Wang Chuu, en face du Tashechho Dzong. Cet immeuble élégant est construit dans un style mélangeant l’architecture bhoutanaise traditionnelle et l’architecture moderne. Il comporte des installations de haute technologie. Il abrite actuellement les ministères du Plan et des Affaires étrangères. L'Assemblée nationale, qui se réunissait au Tashichho dzong jusqu'en 1993, siège désormais dans ces lieux. Elle occupe une salle richement ornée à laquelle on accède par deux longs couloirs décorés. L'Assemblée nationale s’y réunit deux fois par an. La salle du Banquet est située à proximité[28].

    Vue sur la rivière depuis Yangchenphug.
    • Motithang : ce quartier du nord-ouest de la ville est délimitée par la rivière Chubachu. Il sépare le district de Kawajangsa plus au nord. Le quartier de Chubachu se trouve à l'est. La transformation du secteur en quartier résidentiel a commencé dans les années 1980, après la fondation de l'hôtel Motithang en 1974 lors du couronnement de Jigme Singye Wangchuck. À l’époque, l'hôtel se trouvait à l'écart de la ville, au milieu de la forêt et était séparé de la ville par des exploitations agricoles. Le district compte plusieurs maisons d'hôtes 'ÉtatAssociation sud-asiatique pour la coopération régionalenotables comme Kungacholing, Lhundupling, Rapten Apartments et Amankora Thimphou. On y trouve également la Commission nationale des affaires culturelles, une antenne de l’Unicef, plusieurs magasins d’alimentation et des établissements scolaires (École secondaire supérieure Motithang et École Jigme Namgyal). Les autres bâtiments officiels de Motithang sont le Camp Royal des Gardes du Corps et le Centre de la Jeunesse [28].
    • Sangyegang : quartier situé au nord de la rivière Chubachu et au sud de Ziluka, dans la partie ouest de Thimphou. La zone comprend la tour de communication de Sangyegang et, à l’est, un terrain de golf qui s’étend vers le nord [28].
    • Yangchenphug : secteur oriental situé de l'autre côté de la rivière Wang par rapport au centre-ville. Plusieurs établissements s’y sont installés, tels que l'école secondaire Lungten Zampa et l'école secondaire Yangchenphug [28].
    • Zamazingka : quartier situé de l'autre côté de la rivière Wang par rapport à la zone centrale de la ville. La route principale, Dechen Lam, suit la rivière et relie le district à Yangchenphug au nord pour finir au sud à Paro [28].
    • Ziluka : quartier situé dans la zone nord, bordée par Jungshina au nord et Sangyegang au sud. Le monastère de Drubthob est situé dans ce quartier et un parcours de golf s'étend sur une grande partie du secteur [28].
    Vue panoramique de la ville.
    Vue panoramique de la ville.

    Structure urbaine

    Thimphou a été désignée capitale du Bhoutan en 1952, mais elle n'a été officiellement établie dans cette fonction qu'en 1962, ce n’était alors qu’un village avec quelques maisons blotties autour du Tashichho dzong. La ville s'est progressivement étendue le long des berges des rivières et sur les hauteurs, alors que les infrastructures ont occupé les plaines basses qui suivent le cours de l'eau. A la suite de l’ouverture du Bhoutan aux visiteurs étrangers, la ville a vu sa taille augmenter. Elle propose les services d’une grande ville et la valeur de la propriété tend à s’accroître. Les rues sont larges et bien organisées, une police de la route contrôle la circulation. On y trouve des banques, des hôtels, des restaurants, des institutions d'art, de culture, de médias, de sport et bien sûr les traditionnels dzongs, monastères et chörtens [18],[5].

    Commerces dans la partie nord.

    La partie résidentielle de la ville couvre 38,3% de la superficie totale. Pour les autres fonctions, 9,3% de Thimphou est occupée par des bâtiments administratifs, 4% par des établissements commerciaux, 10,1% par des établissements sanitaires, éducatifs ou institutionnels, 2% par des établissements industriels et 3,8% par des organismes de sécurité. Les 32,5 % restants de la ville sont des espaces ouverts disséminés avec des terrains vacants préservés en attente d’une expansion futures [3].

    Plans de développement urbain

    Le plan d’urbanisme structurel de Thimphou est un projet d’organisation du développement urbain de la ville. Il a été initié en 1998 dans le but de protéger l'environnement fragile de la vallée, notamment ses rivières et ses forêts. Cette planification était nécessaire à cause de l'augmentation du nombre de voitures, de la tension sur les infrastructures de santé publique dans le centre de la capitale ainsi que des restrictions imposées sur la taille des parcelles et sur la hauteur des bâtiments. Le plan a été élaboré par l'architecte d’origine américaine Christopher Charles Benninger, il a été approuvé par le Conseil des ministres en 2003 [29]. Un organisme élu, la Thimphou Municipal Corporation, est responsable de sa mise en œuvre. On estime que le coût du projet s'élève à plus d'un milliard de dollars 8. Les fonds nécessaires à la mise en œuvre du projet sont fournis par la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement. Dans certaines zones, des conflits sont apparus entre les propriétaires fonciers et les autres acteurs. Les deux organismes financiers ont dû demander au ministère des Bâtiments et Travaux publics de trouver une solution négociée à ces problèmes afin d'obtenir le déblocage de fonds supplémentaires [22],[30]. La plan d’urbanisme identifie les axes et les principaux repères sur lesquels s’appuyer : le dzong Tashichoe, la rivière Wang et ses ruisseaux, les forêts, monastères, temples, chörtens et drapeaux de prières, le centre-ville, les villages et le corridor urbain. L'entrée sud de la ville, délimitée par le dzong Simtokha, ancre les limites de la ville avec les barrières au nord et à l'ouest de la vallée du cours du Wang [30],[31]. Le plan de développement pour 2027 prévoit qu'une grande partie de la ville sera composée de zones piétonnes sans voiture, avec des allées à arcades, des places, des cours, des cafés et des lieux d’expositions. La circulation automobile sera donc repoussée à la périphérie. Le projet vise la création de parcs et de sentiers le long des berges des rivières et l'interdiction de toute construction à moins de 30 m de celles-ci. Les planificateurs ont également précisé que la règle selon laquelle les bâtiments doivent refléter l'architecture traditionnelle bhoutanaise serait plus strictement appliquée. Le plan prévoit que de nombreuses activités économiques exercées actuellement en centre ville, ainsi que les infrastructures militaires et policières, seraient déplacées. À cette date, on estime que la population s’élèvera à 162 000 habitants [32].

    Architecture

    À gauche : Aspect typique de toit du Bhoutan. À droite : intérieur d’un hôtel où se cotoient les styles traditionnel et moderne.

    L’architecture traditionnelle de Thimphu, mais aussi du Bhoutan, est essentiellement représentée par des édifices religieux : les dzongs (monastères fortifiés), les lhakhangs (temples) et les chörtens (nom local des stupas). Les drapeaux de prières et les moulins à prières sont toujours associés à ces bâtiments. Les bâtiments les plus intéressants de la ville sont le Tashichho dzong, le goempa de Drubthob (couvent de Ziluka), le monastère de Tango, le monastère de Cheri, le chörten commémoratif, le monastère de Dechen Phrodrang et le lhakhang de Changangkha [30],[33]. Les bâtiments plus récents réalisent une fusion entre l’architecture traditionnelle et l’architecture moderne. Pour la plupart ils ont été construits après 1962, date à laquelle Thimphu est devenue la capitale du Bhoutan et a été ouverte au tourisme dans le cadre de plusieurs plans de développement quinquennaux. Parmi les bâtiments de cette catégorie, il y a entre autres l'Institut National de Zorig Chusum, la Bibliothèque nationale, le Bâtiment de l'Assemblée nationale et l'ASACR, l'Institut national de médecine traditionnelle, le Musée du textile, le Studio des Artistes Volontaires, l'Académie royale des Arts du Spectacle, la tour de télécommunications. Les bâtiments résidentiels ont vu des changements dans leurs méthodes de construction mais ont conservé le style traditionnel bhoutanais[30],[33].

    Dzong

    Le dzong Simtokha, le plus ancien du pays.

    Le Tashichho dzong, (la Forteresse de la glorieuse religion), est un monument remarquable situé sur la rive ouest de la rivière Wang. Le bâtiment a connu plusieurs rénovations au fil des siècles après des incendies et des tremblements de terre. En 1641, lors de l’avènement de l'école Drukpa Kagyu, le Lama Phajo et le Shabdrung ont acquis ce dzong et l’ont rebaptisée « Tashichoe ». C’est à cette époque que l’on a commencé à utiliser les dzongs à la fois comme centres religieux et comme centres administratifs. Outre la salle du trône et les bureaux de la monarchie du Bhoutanaise, il abrite actuellement le Secrétariat central et les bureaux des ministères de l'Intérieur et des Finances. L'Assemblée nationale, qui était autrefois située dans cette forteresse, se trouve désormais dans le bâtiment du siège bhoutanais de l'ASACR.

    L'autre dzong de la ville est la forteresse de Simtokha, connue sous le nom de Sangak Zabdhon Phodrang (Palais de la signification profonde des mantras secrets). C'est le plus ancien dzong encore existant : il a été créé en 1629 par l’unificateur du pays Shabdrung Ngawang Namgyal. Le site a été attaqué à plusieurs reprises au XVIIe siècle, mais a survécu aux sièges et a connu de nombreuses rénovations. Il s'agit d'un dzong plus petit d’environ 60 m², situé à environ 5 kilomètres au sud de Thimphou. Le bâtiment abrite l'un des principaux instituts d'apprentissage du dzongkha, l'Institut d'études linguistiques et culturelles : les moines et les civils étudient dans l'institution ; Ceux qui sortent de cette école deviennent pour la plupart enseignants de la langue nationale [34].

    Monastères

    Le monastère de Dechen Phrodrang, le Palais du Grand Bonheur, est une congrégation bouddhiste située au nord de la capitale. En 1971, elle est devenue école monastique avec 450 moines étudiants inscrits suivant un cursus de huit ans. Le monastère abrite un certain nombre d'objets historiques importants du Bhoutan pays, notamment des peintures du XIIe siècle répertoriées par l’Unesco, et une imposante statue de Namgya. Un Bouddha Sakyamuni est installé dans la chapelle du rez-de-chaussée [35],[36].

    Le monastère de Tango est situé au nord de Thimphou, près de la montagne Cheri. Il a été fondé par le Lama Gyalwa Lhanampa au XIIIe siècle et construit sous sa forme actuelle en 1688 par Tenzin Rabgye, le 4ème souverain temporel. La légende locale raconte que l'emplacement de ce monastère est le lieu saint où Avalokiteshvara s'est révélé comme « le soi-même » - forme émanée du Hayagriva courroucé. L'emplacement avait été prophétisé au Tibet. En 1616, le Tibétain Shabdrung Ngawang Namgyal méditait dans sa grotte, la forme auto-émanée du courroucé Hayagriva est divinisée dans le monastère. Il appartient à l’école bouddhique Drukpa Kagyu du Bhoutan. Le mot « Tango » en langue bhoutanaise signifie « tête de cheval ». Ce nom est conforme à la divinité principale Hayagriva (nom local :Tandin) déifiée dans le monastère.

    Le monastère de Tango est construit à la manière d’un dzong. IL possède un mur extérieur semi-circulaire et une tour principale proéminente avec des renfoncements. Il recouvre les grottes où à l'origine la méditation et les miracles étaient accomplis par les saints à partir du XIIe siècle [37]. Derrière la série de moulins à prières on trouvent des ardoises gravées. À l'intérieur de la cour, une galerie illustre les dirigeants de la lignée Drukpa Kagyupa.

    Le monastère de Cheri, aussi appelé monastère de Chagri Dorjeden, a été le premier monastère fondé par Ngawang Namgyal en 1620 alors qu’il avait 27 ans. Le Shabdrung a passé trois ans en isolement strict à Chagri et y a résidé pendant de nombreuses périodes pendant le reste de sa vie. C’est sur ce site, que le premier ordre monastique Drukpa Kagyu du Bhoutan a été créé C’était en 1623. Le monastère est aujourd'hui un centre majeur d'enseignement et de retraite de l'école Drukpa Kagyu du sud. Situé à l'extrémité nord de la vallée de Thimphou, à environ 15 kilomètres de la capitale, il se dresse sur une colline au bout de la route de Dodeyna. Un chörten en argent placé à l'intérieur du monastère consacre les cendres du père du Shabdrung [38] .

    Statue du Bouddha Dordenma

    Le Bouddha Dordenma est une statue en bronze représentant le Bouddha du trône Vajra. Elle a été construite au centre des ruines de Kuensel Phodrang à environ 100 mètres de la rivière Wang. Ce monument abrite plus de cent mille petites représentations du Bouddha, elles aussi en bronze recouvert d'or. Avec une hauteur de 51,5 mètres, c'est l'une des plus grandes représentation du Bouddha Budarupa. Sa construction a été réalisée par l’entreprise chinoise Aerosun Corporation de Nanjing et a coûté 47 millions de dollars. Le coût total du projet a dépassé les 100 millions de dollars[39]. L'intérieur du monument accueille 100 000 bouddhas dorés de 20 cm de haut et 25 000 bouddhas dorés de 30 cm de haut. Le projet, qui devait être achevé en octobre 2010, commémore le centenaire de la monarchie bhoutanaise et est sensé réaliser deux prophéties : au XXe siècle, Sonam Zangpo a prédit qu'une grande statue du Padmasambhava serait construite dans la région « pour accorder des bénédictions de paix et de bonheur au monde entier ». La statue est également mentionnée dans les anciens thermes du Guru Padmasambhava, qui datent du VIIIe siècle et que le tertön Pema Lingpa a récupéré il y a environ 800 ans[40],[41]. En 2016, la Commission anti-corruption a lancé une enquête au sujet du détournement de fonds relatif au projet. Cinq années plus tard, le bureau du procureur général a inculpé l'ancien chef de projet, Anim Damcho, de 19 accusations criminelles [42].

    Chörten commémoratif

    Moines bouddhistes marchant vers le chörten commémoratif.

    Le chörten commémoratif, aussi appelé « chörten de Thimphou », est un monument situé dans le centre-sud de la ville, près du rond-point principal et de l'hôpital militaire indien. Ce chörten a été construit en 1974 en l'honneur du troisième roi du Bhoutan, Jigme Dorji Wangchuck (1928-1972). Décoré de cloches et de flèches dorées[28], c’est un des monument les plus importants de la ville [43], et un des plus connus du Bhoutan [44] ; il a été restauré en 2008. Le monument a été consacré par feu Dudjom Rimpoche. Ce chörten est différent des autres car son but n'est pas de consacrer la dépouille d’un roi défunt mais de « représenter l'esprit de Bouddha » [45] ; la photo du monarque en costume de cérémonie orne une salle au rez-de-chaussée. Il a été construit dans le style tibétain que l’on appel « Jangchup Chörten ». Il présente l’aspect d’un stupa classique, avec un pilier pyramidal couronné par un croissant de lune et le soleil, mais il a la particularité d’avoir sa partie arrondie évasée vers l'extérieur, ce qui lui donne la forme d'un vase plutôt que celle d’un dôme. Le chörten représente des images plus grandes que nature de divinités tantriques, dont 36 d'entre elles ont des postures érotiques [46].

    Architecture civile

    En matière d’architecture civile, le palais de Dechencholing est un des bâtiments les plus intéressants. Situé au nord de Thimphou, sur la rive est de la rivière Wang, il servait de résidence à la grand-mère du roi, Gayum Phuntsho Choden Wangchuck. Le 11 novembre 1955, le roi Jigme Singye Wangchuck y est né, mais il réside aujourd’hui au palais de Samteling [47],[48]. Les autre points architecturaux remarquables sont la Poste Nationale et la place de la Tour de l'Horloge. Le bureau de la Poste nationale est situé dans l'aile nord d'un immeuble sur Dremton Lam Road. On y trouve le Bureau philatélique du Bhoutan qui vend des timbres du pays[49]. Leur présentation colorée et leur édition limitée en font des objets de collection recherchés. La Place de l’Horloge quant à elle est entourée de boutiques, de restaurants, de fontaines et ornée des traditionnels moulins à prières bhoutanais[49].

    Économie

    Commerce

    Marché local.

    Thimphou est le centre économique du Bhoutan et réalise 45 % du PIB total du pays [50]. Chaque fin de semaine, un grand marché se tient au centre de la ville. C’est le seul moment où les habitants de la ville peuvent se fournir en fruits et légumes frais. Le reste de la semaine, ils doivent aller dans les supermarchés. On trouve sur ce marché du beurre de yack, du fromage, des bols en bois et des tissus.

    Une boucherie à Thimphou.

    Dans les boutiques alentour, on trouve de la vaisselle, de l'électroménager, des chaussures, des soieries et des tapis en provenance de Chine ou du Bangladesh. Avant la construction de halles et de plates-formes couvertes en 1986 et 1989, les commerçants qui venaient de tout le Bhoutan pour vendre leurs produits s’installaient sur la place centrale et dormaient à la belle étoile. Un bâtiment dédié à la vente de produits carnés a été construit au nord du marché [28].

    Tourisme

    A gauche :restaurant bhoutanais et ses décorations phalliques. A droite: Hotel Dragon Roots.

    Lorsque le Bhoutan s'est ouvert au tourisme en 1974, on a créé la Société Nationale du Tourisme afin de promouvoir les voyages individuels et en groupe vers les destinations culturelles nationales. L'accent devait être mis sur les points forts tels que le bouddhisme bhoutanais, l’art du tissage, les oiseaux, la nature et la randonnée pédestre. Cet organisme a été privatisé en 1994 et rebaptisée Bhoutan Tourism Development Corporation. La société possède et gère également des hôtels et des gîtes touristiques dans les principaux centres touristiques du pays. Elle possède sa propre flotte de voitures et emploie des interprètes dans plusieurs langues internationales pour accompagner les voyageurs [51].

    Thimphu n'a pas une vie nocturne très animée, mais le nombre de clubs et de salles de jeu tend à s’accroitre [28]. Dans Norzim Lam, la rue principale de la ville, on trouve des magasins, des petits hôtels et des restaurants. A proximité il y a le Musée du textile du Bhoutan, la Bibliothèque nationale, l’hôtel Peling, l’hôtel Wangchuck et le terrain de sport [28]. La rue Drentoen Lam est parallèle à l'artère principale de la capitale. On y trouve la poste, des établissements bancaires et administratifs, des boulangeries et plusieurs magasins de musique. La Chambre de Commerce, la Direction du Tourisme et le Ministère du Commerce sont également implantés sur cette avenue. En 2006, un nouveau quartier commerçant a été ouvert entre Doebum Lam et Norzim Lam. Il comprend le complexe commercial Zangdopelri, le Phuntsho Pelri Hotel and Seasons et même un restaurant italien [28].

    Transports

    Transports aériens

    Airbus A319 de la compagnie bhoutanaise Druk Air à l'Aéroport international de Paro.

    Situé à environ 54 kilomètres de la ville, l'aéroport de Paro est le seul aéroport international du Bhoutan. La compagnie Druk Air avait son siège à Thimphou, mais celui-ci a été remplacé par une simple succursale [5]. Cette compagnie est l'une des deux seules compagnies aériennes qui desservent le Bhoutan et qui relient le pays au monde extérieur. Elles jouent un rôle crucial pour le tourisme et le commerce international [52],[53],[54].

    Transports terrestres

    C’est la topographie de la vallée qui a imposé le tracé des rues de la ville. La plupart des voies principales sont larges et orientées nord-sud, parallèlement à la rivière. L'artère principale s’appelle Norzin Lam. Les voies secondaires serpentent le long des pentes des collines et mènent aux zones résidentielles. Les ruelles sont également aménagées et donnent accès aux zones commerciales et à la rivière Wang. Le point d'entrée de la capitale se fait sur un pont de bois à l’endroit où la vallée se resserre. La route continue au sud vers Paro, Punakha, Wangdiphodrang, Trongsa [18],[22]. La construction d’une voie expresse a eu un impact notable sur le développement urbain : elle a modifié la valeur des terrains, diminué les coûts de transport et accru les opportunités de croissance potentielles dans la partie méridionale de la vallée [22].

    La Bhoutan Transport Corporation exploite un service de bus régulier depuis Siliguri (qui, avec sa gare de New Jalpaiguri, est la gare ferroviaire indienne la plus proche). Il faut environ quatre heures pour atteindre Phuentsholing. De là, des bus desservent Thimphou tous les jours. Il est aussi possible de louer des taxis [55].

    La régulation de la circulation sur le réseau routier se fait sans feux de circulation. Les autorités locales avaient installé des feux tricolores, mais ils ont été retirés avant d’être utilisés. Pour réguler le trafic la ville dispose de policier de la circulation qui dirigent les véhicules avec des mouvements de bras et de main [5],[22]. Des services de bus urbains fonctionnent également quotidiennement dans la capitale [5].

    Santé

    L'hôpital national de référence Jigme Dorji Wangchuck, principal hôpital du pays, se trouve à Thimphou.

    Galerie de photos

    Personnalité liée à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. Selon le ministère des affaires intérieures et culturelles du Bhoutan (MoHCA), 2006
    2. (en) « Thimphu »,
    3. (en) Neil Fraser, Anima Bhattacharya et Bimalendu Bhattacharya, Geography of a Himalayan kingdom: Bhutan, , 188–190 p. (ISBN 81-7022-887-5, lire en ligne)
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    8. Palin, p. 245
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