Theniet El Had
Theniet El Had est une commune de la wilaya de Tissemsilt en Algérie.
Theniet El Had | ||||
![]() Mosquée deTheniet El Had | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | ثنية الاحد | |||
Nom amazigh | ⵜⵏⵉⵢⵢⴻⵜ ⵎⵃⴻⴷ | |||
Administration | ||||
Pays | ![]() |
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Wilaya | Tissemsilt | |||
Daïra | Theniet El Had | |||
Code postal | 38200 | |||
Code ONS | 3803 | |||
Démographie | ||||
Population | 30 777 hab. (2008[1]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 52′ 15″ nord, 2° 01′ 44″ est | |||
Localisation | ||||
![]() Localisation de Theniet El Had | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Géographie
Theniet El Had (en Arabe :ثنية الاحد) signifierait : Theniet « col » et El Had « la limite »[réf. nécessaire]. Située au centre de l'Atlas tellien , à 1134 mètres au dessus du niveau de la mer, la commune s'étend dans la partie sud du massif de l'Ouarsenis, sur un itinéraire entre la vaste plaine du Chélif et la plaine du Sersou. Theniet El Had se situe à 173 km au sud-ouest de la capitale Alger, à 240km de Oran, et à environ 48 km du chef-lieu de la wilaya Tissemsilt.
Histoire
Theniet El Had est à l'origine composés de douars de tribus Berbères vivant du pastoralisme, qui adoptent ensuite la langue arabe[2]. Un rapport menée par E. Doutté et E.-F. Gautier en 1913, un fait significatif quant au processus d’arabisation de la région et à la déperdition de la langue berbère. Selon l’administrateur-adjoint de la commune mixte de l’Ouarsenis, le berbère était en nette régression, et même en voie de disparition ; dans son courrier du 27 avril 1911 à Doutté & Gautier, il en explicite la principale cause qui est, pour ses informateurs, d’ordre économique : les berbérophones de la montagne entretiennent des relations d’échanges commerciaux denses et régulières avec les arabophones des piémonts et plaines[2].
La colonisation française en 1841 entraine le développement du lieu qui subit toutefois en 1853 un tremblement de terre destructeur pour les habitations[3]. La vocation première française fut stratégique dès 1843 lorsqu'un poste militaire, appelé alors Bordj, y fut installé pour couper les communications entre les troupes de l'Émir Abdelkader, et protéger les colons nouvellement installés[4]. À la fin du XIXe siècle, Theniet El Had dépend du cercle de Miliana de la province d'Alger, par décision gouvernementale du maréchal Randon reprenant l'ancien découpage des Beys d’Alger et Miliana[3]. Actuellement elle dépend de la wilaya de Tissemsilt.
Tourisme
Theniet El Had jouxte Le parc national de Theniet El Had (en arabe : الحديقة الوطنية ثنية الحد), créé en 1929 par le gouverneur de la province d'Alger[5], abritant sur 3 625 hectares une forêt de Cèdre de l'Atlas[6], nommée localement "El Meddad", dont le point le plus haut est le Ras El Braret qui culmine à 1.787 mètres d'altitude[7].Le parc est un sanctuaire pour une large gamme d’espèces de flore et de faune pour certaines espèces menacées et en danger d’extinction, jouant un rôle crucial dans la conservation de ces espèces et dans la protection de la biodiversité mondiale[8]. La dernière Panthère de Barbarie (Panthera pardus panthera) de l'Ouarsenis y fut abattue le 21 mars 1919 à Douar Ghilés à Theniet El Had. Depuis la Panthère de Barbarie est aujourd'hui presque éteint en Afrique du Nord. Il resterait une petite population dans les montagnes de l'Atlas et des observations récentes auraient également été signalées en 2007 à l'ouest de l'Algérie et sa présence a été confirmée en 2006 dans les montagnes de l'Ahaggar, dans le désert algérien, où l'espèce n'avait jamais été recensée auparavant.
Guy de Maupassant écrivait : "Mais ce qui m'a laissé au cœur les plus chers souvenirs en cette excursion, ce sont les marches de l'après-midi le long des chemins un peu boisés sur ces ondulations de côtes d'où l'on domine un immense pays onduleux et roux depuis la mer bleuâtre jusqu'à la chaine de l'Ouarsenis qui porte sur ses faîtes la forêt de cèdres de Téniet-el-Had"- Allouma, de Guy de Maupassant. Texte publié dans L'Écho de Paris, février 1889, puis dans le recueil La main gauche.[9]
Personnalités liées à la commune
- Fanny Colonna (1934-2014), anthropologue et universitaire algérienne
- Jean Montaldo (1941-), journaliste et écrivain français, né à Theniet El Had, fils de René Montaldo, maire de Teniet, Conseiller général, Sénateur, et de Lucette, née Anouilh, native elle aussi de Theniet
- Bachir Rezzoug (1941-2008), journaliste algérien
- Boualem Sansal (1949-), écrivain algérien
- Moussa Saïb (1969-), footballeur algérien
Notes et références
- « Wilaya de Tissemsilt : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Salem Chaker et Saïd Chemakh, « Ouarsenis : Langue et sociolinguistique », Encyclopédie berbère, no 36, , p. 5946–5958 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2855, lire en ligne, consulté le )
- « Livre d'un récit de voyage en 1880 de mon arrière Grand Père Emile BOUFFARD en Algérie à Téniet el Haâd », sur calameo.com (consulté le )
- « Recherche géographique », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Arrêté no 3766 du 3 août 1929, pris sur la base de l'arrêté du 17 février 1921 sur les parcs nationaux en Algérie.
- « La forêt des cèdres de Théniet », sur www.algermiliana.com (consulté le )
- « Parc National de Théniet El Had en Algérie, Afrique : zones protégées », sur Global National Parks (consulté le )
- Guy de Maupassant, « La main gauche », dans {{Chapitre}} : paramètre
titre ouvrage
manquant, , 3–54 p. (lire en ligne)
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