Scientist Rebellion

Le groupe est créé en septembre 2020[1] par deux doctorants en physique de l'Université de St Andrews. Il s'inspire de l'action des militants d'Extinction Rebellion dont il est proche[2]^,[1]. Il fait suite à plusieurs prises de position publiques de scientifiques[3]^,[4] et intervient après une mobilisation similaire de médecins[5].

Scientist Rebellion mène diverses actions de protestation pendant la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques[6], à Berlin en avril 2022[7], devant le ministère allemand des transports en octobre 2022[8]. Le mouvement inspire d'autres actions de désobéissance civile de la part de scientifiques, comme en Suisse[9].

En France, en février 2020, un appel signé par 1000 scientifiques dans le journal Le Monde affirmant que « face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire »[10], adaptation d'une tribune anglaise, a donné lieu dans la foulée à la création du collectif Scientifiques en rébellion[11]^,[12], devenu branche française de Scientist Rebellion en 2022[13]^,[12]. Les premières actions de scientifiques s'en réclamant avaient eu lieu pendant l'année 2020[14]. Plusieurs actions symboliques ont été menées dans l'enceinte du jardin des plantes dans le Ve arrondissement de Paris[15]^,[16]. Le procès d'une dizaine de scientifiques engagés, en octobre 2023, est reporté[17].

Selon différents médias, l'engagement de scientifiques en blouse blanche dans ces actions interroge la neutralité des scientifiques[18]^,[19]^,[20]. L'historien Fabien Locher estime en 2023 que les membres du collectif Scientifiques en rébellion renouent par leur action de désobéissance civile avec une tradition ancienne : « la science ne se politise pas depuis l’avènement de Scientist Rebellion : elle est dès l’origine un savoir d’une fiabilité sans égale et d’une nature intégralement politique »[21].

• Peter Kalmus[22]

• Agnès Ducharne, climatologue et hydrologue[23]
• Elodie Vercken, écologue à INRAE[24]