Pierre van Gobbelschroy

Pierre Louis Joseph Servais van Gobbelschroy aussi connu sous le nom de Pierre van Gobbelschroy, né le à Louvain et mort le à Woluwe-Saint-Lambert, est un homme politique conservateur du Royaume-Uni des Pays-Bas dans la première moitié du XIXe siècle.

Biographie

Jeunesse et premières fonctions

Fils de Michel-Joseph (1745-1825), professeur d'Institutes à l'Université de Louvain. Né dans le sud des Pays-Bas, après la création du Royaume-Uni des Pays-Bas, Van Gobbelschroy est un fidèle serviteur du roi Willem Ier. Il fait ses études sous la tutelle de son père et obtient, en 1807, sa licence en droit avec grande distinction[1].

Il endosse plusieurs fonctions durant ses premières années. En janvier 1810, il est auditeur au Conseil d'État. Puis successivement sous-préfet de Gand (1812) et Deventer (1813)[1].

Fonctions politiques

Il entre au service du royaume des Pays-Bas en 1814 en tant que secrétaire de la secrétairerie d'État à Bruxelles. Puis il devient secrétaire dès 1815 au Cabinet du Roi dont il gagne progressivement la confiance au point de devenir l'agent le plus actif de la politique joséphiste du roi[1].

Il endosse d'autres fonctions tel que directeur de la Société Générale (1823-1830), puis ministre de l'Intérieur (1825-1830), où il se montre favorable à une politique modérée à l'égard de l'Église catholique, et ministre des travaux publics, de l'économie et des colonies (1830)[1].

Ministre de l'intérieur

Les intentions de Guillaume Ier, en installant Pierre van Gobbelschroy, est de plaire aux libéraux belges dont De Potter et Levae qui sont des amis proches de Pierre[1]. Durant ses fonctions de Ministre de l'intérieur, il agit en tant que médiateur afin de rallier les libéraux à la politique du roi surtout en ce qui concerne les affaires religieuses et l'influence du catholicisme dans la politique belge. En juillet 1826, il parvient à intégrer dans son ministère la direction du culte catholique. En 1827, il défend la politique modérée d'Antoine Philippe de Visscher de Celles dans le cadre de la signature du concordat du 18 juin 1827[1].

Depuis 1828, ses fonctions consistent donc à agir en tant que conciliateur en vue de la mise à exécution du Concordat. En 1829 et 1830, les concessions de Guillaumes Ier dans la direction du culte catholique extraie cette compétence du Ministère de l'Intérieur. Dans ce même temps, Pierre Van Gobbelschroy quitte ses fonctions pour prendre la direction du nouveau département des Colonies et de l'Industrie[1].

Révolution de 1830

Durant la révolution, Pierre Van Gobbelshcroy adopte une attitude orangiste et quitte Bruxelles afin de rejoindre le roi. Il fait notamment partie du gouvernement éphémère établi à Anvers le 4 octobre 1830. Il y prend son rôle de conciliateur et on retrouve ses actions dans de nombreuses mesures visant à apaiser la situation telles que la contresignature ministérielle du 10 octobre ou les mesures pour la liberté de l'enseignement le 12 octobre[1].

Après la Révolution belge, Van Gobbelschroy se retire de la politique et vit dans son château jusqu'à sa mort[1]. Dans les années 1840, Van Gobbelschroy connait des difficultés économiques après la faillite de certaines entreprises et se suicide en 1850.

Château Malou

Son domaine est acheté par le ministre belge Jules Malou et est depuis connu sous le nom de Château Malou. En 1950, il est racheté par la commune de Woluwe-Saint-Lambert. Il est désormais protégé au titre des monuments historiques, tout comme les 32.000 m² du parc qui l'entoure.

Notes et références

Références

Bibliographie

  • Vrijmoedige verhandelingen over het beruchte verslag van den ministre L. van Gobbelschroy aan den koning: gedagtekend 30 janvier 1829, Utrecht, 1829
  • Gobbelschroy, dans : Nieuw Nederlandsch Biografisch Woordenboek, deel IX, 291
  • F. Van Kalken, « Pierre van Gobbelschroy », Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, vol. XXVI, 1936-1938, p. 412-416
  • A. VAN ROOIJ, PLJS van Gobbelschroy, ministre van binnenlandse zaken 1825-1829, Bruxelles, 1968 [Licentiaatsthesis VU Brussel]
  • Els Witte, Het verloren koninkrijk. Le dur combat des orangistes belges pour la révolution. 1828-1850, Anvers, 2014

Liens externes

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