Pierre Louette

Fils d'un professeur de lettres de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Pierre Louette est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1984 et étudie à l'École nationale d'administration. Il est diplômé de l'ENA en 1989, Promotion Liberté-Égalité-Fraternité (1989)[1].

Pierre Louette intègre en 1989 la Cour des comptes et y exerce en tant que magistrat, avant d'être invité parNicolas Bazire à rejoindre le cabinet du premier ministre Édouard Balladur en tant que conseiller audiovisuel, jeunesse et sport et discours (1993-1995). Durant cette période, il lance notamment le programme vrançais des autoroutes de l’information avec Thierry Breton. Après un bref passage à France Télévision comme Secrétaire Général de la Présidence (Jean-Pierre Elkabbach), il rejoint le groupe Havas Advertising de 1996 à 2000, et crée l'agence de communication ConnectWorld, Pierre Louette intègre ensuite le fonds d'investissement Europ@web, le pôle Internet du groupe de Bernard Arnault[1], et contribue aux investissements puis aux cessions d’une cinquantaine d’entreprise pour une valeur de 500 millions d’Euros sous gestion^{[réf. nécessaire]}.

Directeur Général, puis Président Directeur Général de l’Agence France Presse (AFP) de 2003 à 2010, Pierre Louette a oeuvré au redressement financier de l’agence, en particulier avec l'accélération du passage au numérique et le développement d’une production vidéo ambitieuse^{[réf. nécessaire]}.

En 2010, il est appelé par Stéphane Richard pour le rejoindre chez Orange et le seconder en tant que directeur général délégué[1]. Il rejoint le comité exécutif du groupe en tant que secrétaire général[2].Il y était notamment en charge d’Orange Wholesale France, l’activité de gros du groupe, de la fonction Achats et du Secrétariat Général. C’est dans ce cadre qu’il a piloté les négociations liées à la création de BuyIn (joint-venture avec Deutsche Telekom), celles relatives au contrat d’itinérance avec Free Mobile, ainsi que l’accord « New Deal Mobile » entre les opérateurs et l’Etat. A partir de 2015, il a également été en charge de la stratégie d’investissement d’Orange dans des start-ups avec le fonds Orange Digital Ventures, aujourd’hui devenu un acteur reconnu de corporate venture. Il a également exercé la présidence de la Fédération française des Télécoms^{[réf. nécessaire]}.

Le 27 avril 2011, il fait partie des 18 personnalités retenues pour siéger au Conseil national du numérique dont la création a été officialisée par Nicolas Sarkozy^{[réf. nécessaire]}.

En 2018, il devient président-directeur général du groupe de presse Les Échos-Le Parisien[3].

En 2020, Pierre Louette s'occupe des négociations avec Google sur le dossier des droits voisins en tant que président de l'Alliance de la presse d'information générale, qui regroupe les quotidiens nationaux et régionaux, ainsi que la presse hebdomadaire régionale[1].

Pierre Louette est notoirement hostile à l'obligation d'accorder aux rédactions des garanties de pluralité et de pluralisme, un combat qu’il porte dans le cadre des Etats généraux de l'information, mais il est obligé de composer avec le droit de veto dont dispose celle des Echos[4].