Gamma Ursae Majoris

Gamma Ursae Majoris (γ UMa / Gamma Ursae Majoris) dans la Désignation de Bayer est une étoile binaire[1] de la constellation de la Grande Ourse.

Gamma Ursae Majoris
(γ UMa / γ Ursae Majoris)
Description de l'image Ursa major star name.png.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 53m 49,8s
Déclinaison +53° 41 41
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente +2,41

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral A0Ve + K2V[1]
Indice U-B 0,02
Indice B-V 0,00
Astrométrie
Vitesse radiale −13 km/s
Mouvement propre μα = 107,8 mas/a
μδ = 11,16 mas/a
Parallaxe 38,99 ± 0,68 mas
Distance 84 ± 1 al
(25,6 ± 0,4 pc)
Magnitude absolue 0,36
Caractéristiques physiques
Masse 2,7 M
Rayon R
Luminosité 72 L
Température 9 500 K

Désignations

Phad, Phecda, Phekda, Phegda, Phekha, Phacd, Fekda, γ UMa, 64 UMa (Flamsteed), HR 4554, HD 103287, BD+54°1475, FK5 447, HIP 58001, SAO 28179, GC 16268, NSV 5379[2]

Nomenclature et histoire

Phecda est le nom à présent approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[3].

الدبّ الأكبر al-Dubb al-Akbar, « la Grande Ourse » dans une édition du traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī XIe s.

. C’est l’arabe مراقّ الدبّ الأكبر Faḫḏ al-Dubb al-Akbar, « la Cuisse de Grand Ours » qui s’inscrit tardivement dans le cadre de la représentation grecque reprise par astronomes arabes au IXe siècle[4]. Dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) donne la transcription ‘Phacht AlDub AlAcber’[5]. En passant par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui donne ‘phacht el-dub el achbar’[6], Johann Elert Bode s’en saisit une première fois sous la forme simplifiée Phacht[7]. Immédiatement après, le palermitain Giuseppe Piazzi (1814) retourne à directement à Thomas Hyde pour donner lui aussi la forme simplifiée Phecda[8]. Les deux formes vont passer au XIXe siècle dans les catalogues, mais c’est celle de Piazzi qui va prévaloir [9].

Description

Pour la plupart des observateurs de l'hémisphère nord, elle est plus connue comme étant l'étoile en bas à gauche formant la benne du Chariot. Avec quatre autres étoiles de cet astérisme bien connu, Phecda forme un vrai amas lâche d'étoiles appelé le courant d'étoiles de la Grande Ourse. Comme les autres étoiles de l'amas, c'est une étoile moyenne de la séquence principale pas très différente du Soleil, bien que plus chaude, plus brillante et plus grande.

Le nom traditionnel vient de l'arabe فخذ faxð, la "cuisse" (de l'ours).

Liens externes

Référence

  1. (en) S. Egg et al., « Circumstellar habitable zones of binary-star systems in the solar neighbourhood », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 428, no 4, , p. 3104 (DOI 10.1093/mnras/sts257, Bibcode 2013MNRAS.428.3104E, arXiv 1210.5411)
  2. (en) * gam UMa -- Emission-line Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) IAU, « Star Names ». »
  4. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 180.
  5. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 11. »
  6. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 400. »
  7. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. VI.
  8. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 78.
  9. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 142.
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