Nyong-et-Kéllé

Le Nyong-et-Kéllé est un département situé dans la région du Centre au Cameroun. Son chef-lieu est Éséka.

Vue sur les montagnes autour d'Éséka.

Nyong-et-Kéllé
Nyong-et-Kéllé
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Centre
Préfecture Éséka
Démographie
Population 145 181 hab. (2001)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 3° 38′ 52″ nord, 10° 46′ 28″ est
Superficie 636 200 ha = 6 362 km2
Subdivisions
Arrondissements 10
Communes 10

    Il doit son nom au confluent de deux cours d'eau, le Nyong et la Kéllé.

    Organisation territoriale

    Le département est découpé en 10 arrondissements[1] et/ou communes[2],[3] :

    COGCommunesChef-lieuSuperficie
    (km2)
    Population
    (2005)
    CE0201ÉsékaÉséka84023 242
    CE0202MakakMakak1 00329 135
    CE0203Bot-MakakBot-Makak467,917 089
    CE0204MessondoMessondo1 94414 139
    CE0205Ngog-Mapubi Ngog-Mapubi271,39 137
    CE0206MatombMatomb593,311 512
    CE0207DibangDibang467,19 063
    CE0208BiyouhaBiyouha203,73 386
    CE0209BondjockBondjock2848 431
    CE0210Nguibassal Nguibassal279,14 685

    Histoire

    Dans le département de Nyong-et-Kéllé, au cœur du Cameroun, un héritage d’unité et d’indépendance a été forgé par trois figures emblématiques : Félix Moumié, Ruben Um Nyobé et Ernest Ouandié. Ces hommes, bien que venant de différentes régions du pays, ont uni leurs forces pour créer l’Union des Populations du Cameroun (UPC), avec pour objectif principal l’unification du Cameroun et l’indépendance immédiate[4].

    Ruben Um Nyobé, originaire de Boumnyebel, une localité située dans le département de Nyong-et-Kéllé, a joué un rôle déterminant dans cette lutte. Malgré les différences culturelles et régionales, Nyobé, avec Ernest Ouandié et Roland Moumié de Foumban, a réussi à se fixer des objectifs communs. Cette collaboration a été une leçon historique d’unité dans la diversité, un exemple qui résonne encore aujourd’hui[4].

    Le trio est aujourd’hui connu des Camerounais, tant anglophones que francophones, pour leur croyance collective dans les idéaux d’unité nationale, d’harmonie et d’intégration nationale. Leur détermination à réaliser leur vision d’un Cameroun uni et indépendant a conduit Nyobé à faire de nombreux voyages aux Nations Unies pour faire pression sur la communauté internationale afin d’obtenir un soutien contre les forces coloniales[4].

    Ainsi, la région de Nyong-et-Kéllé, grâce à la contribution de Ruben Um Nyobé, est devenue un symbole de l’unité et de l’indépendance du Cameroun. Leur histoire continue d’inspirer les générations actuelles et futures à croire en l’unité dans la diversité et à lutter pour l’harmonie et l’intégration nationale. Leur héritage continue de vivre dans le cœur des Camerounais et reste un pilier de l’identité nationale[4].

    Economie

    L'économie de la région de Nyong-et-Kéllé au Cameroun est diversifiée et repose sur plusieurs secteurs clés, notamment l'agriculture, l'exploitation forestière, la pêche et des initiatives de développement socio-économique[5].

    Agriculture

    L'agriculture est une activité économique majeure dans la région de Nyong-et-Kéllé, profitant de terres fertiles pour la culture de divers produits agricoles. Les communautés locales, et en particulier les fermes rurales, jouent un rôle essentiel dans ce secteur[5].

    Exploitation Forestière

    L'exploitation forestière est une autre composante importante de l'économie locale. La région est connue pour ses forêts, qui incluent des essences de bois précieux comme le bubinga. Toutefois, cette activité est confrontée à des problèmes d'exploitation illégale, ce qui pose des défis environnementaux et sociaux[5].

    Projets de Développement

    Des projets de développement sont mis en œuvre pour soutenir l'économie locale et promouvoir une gestion durable des ressources. Par exemple, un projet soutenu par l'Organisation Internationale les Bois Tropicaux (OIBT) vise à réaliser des études environnementales et socio-économiques dans la région, en particulier dans les sites du BONDJOCK, pour contribuer à la conservation et à la gestion durable de l'écosystème forestier de NDJOCK-LEPAN[5].

    Pêche

    La pêche, tirant parti des rivières Nyong et Kéllé, est une activité économique significative pour la région, contribuant à l'alimentation et aux revenus des communautés riveraines[5].

    Notes et références

    1. Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013, p. 39
    2. Annuaire statistique du Cameroun, op. cit., 2013, p. 37
    3. Thomas Brinkhoff, Citypopulation, Nyong et Kellé
    4. Donatus Fai Tangem, « Oral history, collective memory and socio-political criticism: A study of popular culture in Cameroon », Tydskrif vir Letterkunde, vol. 53, no 1, 00/2016, p. 160–178 (ISSN 0041-476X, DOI 10.4314/tvl.v.53i1.11, lire en ligne, consulté le )
    5. « ORGANISATION INTERNATIONALE DES BOIS TROPICAUX » Accès libre [PDF], sur itto.int (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    Liens externes

    • icône décorative Portail du Cameroun
    • icône décorative Portail Bassa
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.