Michelle Bolsonaro
Michelle de Paula Firmo Reinaldo Bolsonaro, connue sous le nom de Michelle Bolsonaro, est née le à Ceilândia (District fédéral, Brésil). Elle est l'épouse de Jair Bolsonaro, président de la république fédérative du Brésil de 2019 à 2023. Par la suite, elle est présidente de la branche féminine du Parti libéral (PL).
Michelle Bolsonaro | |
![]() Michelle Bolsonaro en 2022. | |
Première dame du Brésil | |
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– (4 ans) |
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Président | Jair Bolsonaro |
Prédécesseur | Marcela Temer |
Successeur | Rosângela Lula da Silva |
Biographie | |
Nom de naissance | Michelle de Paula Firmo Reinaldo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ceilândia (District fédéral, Brésil) |
Conjoint | Jair Bolsonaro |
Profession | Assistante parlementaire |
Biographie
Origines et carrière professionnelle
Fille d'un conducteur de bus et d'une femme au foyer, Michelle Reinaldo grandit dans un quartier pauvre, à côté de favelas. Sa famille est confrontée à de nombreux drames (grand-père assassiné, grand-mère emprisonnée pour trafic de drogue, oncle mafieux, etc.)[1].
Après sa scolarité secondaire, elle est embauchée comme démonstratrice de produits dans des supermarchés. Elle devient ensuite assistante parlementaire du député socialiste Marco Ubiali (en) au Congrès[1].
Mariage avec Jair Bolsonaro

En 2007, elle rencontre le parlementaire Jair Bolsonaro à la Chambre des députés. Celui-ci lui propose de travailler avec lui et ils entretiennent dès lors une relation. Jair Bolsonaro divorce de sa première épouse et le couple qu'il forme avec Michelle se marie en 2013[1]. Après ce mariage, Michelle Bolsonaro doit quitter son emploi en raison d’une législation anti-népotisme[2].
Michelle Bolsonaro est de confession baptiste alors que son mari est catholique. Elle a une fille avec Jair Bolsonaro, Laura, née en 2010. Elle est également mère d’une fille née en 2002 d’une précédente union avec un ingénieur[1],[2].
Son nom apparaît dans l’affaire Queiroz de détournement de fonds. Selon des enquêteurs, l’Assemblée législative de l’État de Rio de Janeiro versait des indemnités parlementaires et payait des dépenses diverses à des hommes de paille, qui les reversaient ensuite aux parlementaires ou à leurs proches. L’enquête note aussi des transferts en chèques, dont l’un au bénéfice de Michelle Bolsonaro[3]. Le magazine Crusoé affirme en août 2020 que Michelle Bolsonaro a reçu une vingtaine de chèques, pour un total d'environ 22 000 dollars, entre 2011 et 2016[1],[4].
Première dame du Brésil
Jair Bolsonaro devient président du Brésil le . Michelle Bolsonaro est alors la première Première dame du Brésil à intervenir à une cérémonie d'investiture, lors de laquelle elle tient un discours en langue des signes qu’une interprète traduit simultanément en portugais[5],[6].
Alors que Michelle Bolsonaro se montre dans un premier temps très discrète, la journaliste Ciça Guedes, co-auteure d'un livre sur les Premières dames brésiliennes, écrit : « Michelle Bolsonaro représente un effroyable retour en arrière : en public, elle donne l’image d’une femme soumise, à la disposition de son mari »[1]. Elle est perçue comme plus politiquement correcte que son époux[6].
Cependant, elle s'investit progressivement en public pour défendre la cause des personnes handicapées, le volontariat et la langue des signes[5]. Affichant sa proximité avec l’Église évangélique, elle fait retirer dans les résidences présidentielles les œuvres liées aux rites afro-brésiliens, qu'elle considère sataniques. Au palais de l'Aurore, elle crée un ciné-club chrétien. Exerçant en privé une réelle influence politique, elle soutient notamment la nomination de son amie pasteure fondamentaliste Damares Alves au poste de ministre de la Famille et du pasteur André Mendonça au Tribunal suprême fédéral[1].

Durant la campagne présidentielle de 2022, elle est particulièrement mise en avant par Jair Bolsonaro, pour ses capacités oratoires et sa popularité chez les évangéliques[1],[7].
Après le Planalto
Six mois après son départ de la présidence, Jair Bolsonaro est condamné à huit années d'inéligibilité pour abus de pouvoir, ce qui l'empêche de se présenter à l'élection présidentielle de 2026. Devenue présidente de la branche féminine du Parti libéral (PL), Michelle Bolsonaro est alors pressentie pour briguer la vice-présidence du pays[5].
L'universitaire Camila Rocha analyse : « Elle a une communication qui n’est pas agressive, qui n’est pas belliqueuse. Et c’est pour ça qu’elle a été mobilisée. On a ensuite remarqué qu’elle était très charismatique, qu’elle parlait bien en public et que ça marchait bien pendant la campagne [de 2022] et c’est la raison pour laquelle elle a ensuite eu un rôle dans le Parti libéral »[8].
Notes et références
- Bruno Meyerfeld, « Michelle Bolsonaro, de la favela à l’Alvorada », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Michelle Bolsonaro, la discrète et très croyante Première dame brésilienne », Sud Ouest, (consulté le ).
- « Coaf aponta que ex-motorista de Flávio Bolsonaro movimentou mais de R$ 1,2 milhão em operações suspeitas », sur globo.com, (consulté le ).
- « « J'ai envie de te fermer la gueule à coups de poing », lance Bolsonaro à un journaliste », sur Le HuffPost, .
- « Michelle Bolsonaro se profile comme candidate potentielle à la vice-présidence du Brésil », sur rts.ch, Radio Télévision Suisse, (consulté le ).
- Sarah Cozzolino, « Au Brésil, la Première dame ne fait plus de «figuration» », sur rfi.fr, (consulté le ).
- Bruno Meyerfeld, « Au Brésil, Lula entre en campagne pour évincer Jair Bolsonaro », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Sarah Cozzolino, « Au Brésil, la Première dame ne fait plus de «figuration» », rfi.fr, 10 juillet 2023.
Bibliographie
- (pt) Ciça Guedes et Murilo Fiuza de Mello, Todas as Mulheres dos Presidentes: a História Pouco Conhecida das Primeiras-damas do Brasil Desde o Início da República, éd. Máquina de Livros, 2019.
Liens externes
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