Marc Robin (militaire)

Biographie

Carrière militaire

A l'âge de 16 ans Marc Robin s'engage dans l'armée française, à la Légion étrangère. Il est cité à l'ordre de la division lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale[2]. Il participe à toutes les campagnes suivantes : Corée, Indochine (où il est blessé[3]), Tunisie, Algérie en tant qu'adjudant-chef du 2ème R.E.P.

À la suite du putsch des généraux le 21 avril 1961, auquel a participé son régiment, il est muté au 43ème R.I. de Lille. Il désertera le 14 décembre de la même année pour rejoindre l'Organisation de l'armée secrète[3].

O.A.S.

Adjoint de l'ex-capitaine Sergent, dirigeant la branche militaire de l'OAS en métropole, il prend le surnom de "Victor", et organise plusieurs actions sur ce terrain : vol d'armes à Lille, plusieurs cambriolages - notamment au camp de Satory, mais également des braquages dans des établissements bancaires, afin de fournir à l'organisation les finances nécessaires à ses actions[3].

En février 1962, il fait partie du commando armé chargé, selon lui, d'enlever Yves Le Tac (frère du député Joël Le Tac et président du comité de soutien au général de Gaulle en Algérie) du Val-de-Grâce où il avait été transporté après un premier attentat. Cette action occasionne des échanges de coups de feu et la mort du gendarme en faction devant la chambre de Le Tac[4].

Quelques semaines plus tard, il organise à Saint-Mandé un autre attentat contre deux membres du cabinet du chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Le Puloch[3].

Arrestation et condamnation

Le 23 mars 1962, la DST (grâce aux informations d'Yvon Agier[5], également membre de l'O.A.S.) arrête Marc Robin, boulevard de Courcelles à Paris, et ayant sur lui une carte d'identité au nom d'Albert Ponteau.

La Cour militaire de justice le jugeant dans l'affaire Le Tac en septembre de la même année le déclare coupable du meurtre du factionnaire[6], et le condamne à mort. La condamnation est ensuite annulée en octobre par une décision du Conseil d'État, saisi par Robin, Canal et Godot, qui annule la création de la Cour militaire de justice[7]. Pour l'ensemble de ses activités au sein de l'OAS, il est condamné en octobre 1963 à la réclusion à perpétuité par la Cour de sûreté de l'État[8].

Internement et évasion

Interné au pénitencier de Saint-Martin-de-Ré, il s'en évade en avril 1964 alors qu'il a été transféré à l'hôpital de La Rochelle pour y suivre un traitement[8]. Il n'est pas repris[9].

Décorations

Références

  1. https://www.alat.fr/historiques-alat-afrique-du-nord-algerie-gh-2-escadrilles-centre-instruction.html
  2. « Deux coups sévères sont portés à l'O.A.S. avec l'arrestation du lieutenant de vaisseau Guillaume à Tlemcen et celle de l'adjudant Robin à Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. « POUR TENTER D'ASSASSINER M. YVES LE TAC SUR SON LIT D'HÔPITAL AU VAL-DE-GRACE le commando de l'O.A.S. a profité du jour où les visiteurs sont le plus nombreux », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Du côté des sans grade », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  5. « LES SOUS-ORDRES DE GODOT ET DE ROBIN AFFIRMENT QU'ILS CROYAIENT SEULEMENT A UN ENLÈVEMENT DE M. YVES LE TAC Compte rendu d'audience de JEAN-MARC THÉOLLEYRE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. Le Conseil d'État, « Conseil d'État, 19 octobre 1962, Canal, Robin et Godot », sur Conseil d'État, (consulté le )
  7. « L'ex-adjudant Robin, l'homme de main de l'O.A.S. se cacherait dans la ville », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. Jean-Claude Vimont, « Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi », Criminocorpus. Revue d'Histoire de la justice, des crimes et des peines, (ISSN 2108-6907, DOI 10.4000/criminocorpus.3164, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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