Mérytamon (fille de Ramsès II)

Mérytamon[1] est une reine d'Égypte de la XIXe dynastie. Elle est la quatrième fille et l'épouse du pharaon Ramsès II, et la troisième fille de la reine Néfertari. Parce qu'elle occupa un rang privilégié dans l'imagerie officielle, elle naquit sûrement avant le couronnement de Ramsès II et fut probablement la plus âgée des filles de Néfertari qui lui ait survécu. Selon Christian Leblanc, pourtant rien n'autorise à voir en elle l'ainée de cette lignée maternelle, puisque sa position varie assez souvent dans les processions princières figurées dans le contexte des temples.

Mérytamon
Image illustrative de l’article Mérytamon (fille de Ramsès II)
Statue de Mérytamon à Akhmim
Nom en hiéroglyphe
<
M17Y5
N35
U6M17M17X1B7
>
Transcription Mryt Jmn
Famille
Père Ramsès II
Mère Néfertari
Conjoint Ramsès II
Fratrie Méry-Atoum
Bentanat
Khâemouaset
Mérenptah
etc., Ramsès II ayant eu une centaine d'enfants
Sépulture
Nom Tombe QV68
Type Hypogée
Emplacement Vallée des Reines

Famille

Mérytamon est une fille de Ramsès et l'une de ses épouses, Néfertari. Elle apparaît comme la quatrième fille dans la liste des filles d'Abou Simbel et avait au moins quatre frères : Amonherkhépeshef, Parêherounemef, Meryre et Mériamon, ainsi qu'une sœur. nommé Hénouttaouy. Mérytamon a plus de frères et sœurs, mais ces cinq sont connus grâce à la façade du temple de la reine Néfertari à Abou Simbel. Son frère aîné, Amonherkhépeshef, est prince héritier jusqu'à l'an 25 du règne de leur père. Le prince Parêherounemef est connu pour avoir servi dans l'armée et est représenté dans les scènes de la bataille de Qadesh. Le plus jeune frère que nous connaissons, le prince Mériamon, devient grand prêtre de Rê à Héliopolis.

À la mort de sa mère (vers la 24e ou la 25e année de règne), Mérytamon devient la Grande épouse royale, aux côtés de sa demi-sœur Bentanat.

Biographie

Tout comme sa mère, elle semble avoir eu une prédilection particulière pour la Haute-Égypte, notamment la région d'Akhmîm, où un colosse de sept mètres de haut, découvert récemment, témoigne du rôle important qu'elle a joué auprès du clergé de Min.

Une inscription provenant de ce colosse, nous décrit ses fonctions d'épouse du dieu :

« ... la bien-aimée de son maître la supérieure [du harem d'Amon]-Rê, la joueuse de sistre de Mout, la joueuse de menat d'Hathor, la chanteuse d'Atoum, la fille du roi [qu'il aime]... Mérytamon. [...] On est satisfait de ce qui est dit lorsqu'elle ouvre la bouche pour apaiser le Maître des Deux-Terres... »

Entre les années 24 et 26 du règne, c'est-à-dire entre l'inauguration d'Abou Simbel et le décès de Néfertari, Mérytamon devient l'épouse de son père. Elle portera le titre de Grande épouse royale un peu plus tard, charge qu'elle partagera avec sa demi-sœur Bentanat, l'aînée d'Isis-Néféret.

Un certain nombre de monuments la représente en compagnie de son père et permettent de suivre son ascension de princesse à épouse royale pour finir par être promue au rang de grande épouse royale remplissant alors le nécessaire rôle complémentaire de son époux dans les rites et les cérémonies du règne. Un colosse découvert récemment à Akhmîm la représente bien que la statue paraît être usurpée d'une reine de la XVIIIe dynastie. Grâce à cette découverte et par comparaison, la statue fragmentaire découverte dans une chapelle près du Ramesséum par Flinders Petrie, restée alors anonyme et baptisée la reine blanche est désormais identifiée comme une statue de Mérytamon. C'est un chef-d'œuvre de la statuaire de la XIXe dynastie.

Sa trace se perd dans la seconde partie du règne de Ramsès II.

Sépulture

La reine Mérytamon telle que représentée dans QV68. Peinture d'après dessin de Lepsius.

Mérytamon est enterré dans la tombe QV68 dans la vallée des Reines. Ramsès fait creuser et décorer par les artisans de la Tombe un hypogée pour sa fille et grande épouse royale. C'est la 68e tombe de la vallée des Reines à avoir été mise au jour. Elle est située entre la tombe de sa mère Néfertari et celle de sa sœur Bentanat.

Bien qu'endommagée par un incendie au début de l'ère chrétienne, sa tombe conserve encore une partie de ses décors.

Photos

Notes et références

  1. Orthographié également selon la langue, Merytamen, Mérytamon, Meryt-Amon, Meritamen, Meryetamen, Mérite-Amon, Merytamun ou Meritamun

Bibliographie

  • Christiane Ziegler, Reines d'Égypte, Paris & Monaco, Somogy éditions d'art & Grimaldi Forum,  ;
  • Christian Leblanc, Reines du Nil, Paris, Bibliothèque des Introuvables, .

Liens externes

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