Louis Rubaud

Biographie

Jeunesse, engagement dans la Marine

Louis Ambroise Joseph Rubaud naît à Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine le [1],[2]. Il est le fils d'un employé des Chemins de fer et passe son certificat d'études primaires, puis devient menuisier[1].

Il s'engage dans la Marine nationale en comme matelot charpentier[1]. Il est affecté sur le croiseur Jeanne d'Arc jusqu'en juillet 1939[1].

Seconde Guerre mondiale, combats avec la France libre

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Louis Rubaud sert sur le cuirassé Paris. Lors de la déroute de , le Paris est évacué vers l'Angleterre, à Portsmouth, où il est saisi par les Anglais[1].

Après l'Appel du 18 Juin par le général de Gaulle, Louis Rubaud choisit d'y répondre pour continuer le combat. Il s'engage dans les Forces françaises libres le [1]. Le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) est en cours de formation, il y est incorporé et devient donc fusilier marin[1].

Avec le 1er BFM, Rubaud prend part à la bataille de Dakar en septembre 1940, et à la campagne du Gabon en novembre suivant. Il part ensuite au Moyen-Orient pour la campagne de Syrie en juin 1941[1].

Il participe ensuite à la guerre du Désert, comme quartier-maître de 1re classe et chef de pièce de DCA. Il s'illustre particulièrement à El Telim en Libye le 5 avril 1942 et à la bataille de Bir-Hakeim en mai-juin 1942[1].

Promu second maître, il se distingue encore à la campagne d'Italie de mai à juin 1944[1]. Il participe ensuite au débarquement de Provence et août 1944 puis aux combats pour la libération de la France[1].

À la bataille des Vosges il permet de faire des prisonniers le 27 septembre 1944[1]. Au cours de la bataille d'Alsace, en patrouillant le 28 novembre 1944 près de Masevaux, il prend l'initiative, sous le feu adverse, de faciliter le passage de l'infanterie alliée jusqu'à Sickert[1].

Il termine la guerre dans les Alpes, à la bataille du massif de l'Authion du 10 au 13 avril 1945, où avec un effectif à moitié anéanti, il permet quand même l'avance des chars vers Cabanes-Vieilles, Plan Caval et Giabiella, puis à Ventabren il sauve un officier de char, et est blessé lui-même[1].

Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1].

Après-guerre

Après la fin de la guerre, Rubaud est promu maître et choisit de continuer à servir la Marine. Il est affecté sur de nombreux navires successifs, et prend sa retraite de premier maître charpentier en septembre 1962[1].

Louis Rubaud passe sa retraite à La Crau dans le Var[1], dans un logement qu'il s'est trouvé en 1948, près du béal au bord duquel il avait combattu[3]. Au début de sa retraite, il travaille comme menuisier pour une entreprise locale[3]. Il meurt le à Toulon, et est enterré à La Crau[1].

Hommages et distinctions

Distinctions

Les principales distinctions de Louis Rubaud sont[1] :

Autres hommages

  • Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.

Notes et références

  1. Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. « Louis Ambroise Joseph Rubaud », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, Mémoire des hommes, ministère des Armées (consulté le ).
  3. « Louis Rubaud a libéré la ville avant d'y habiter », sur varmatin.com, Var-Matin, (consulté le ).

Bibliographie

  • « Louis Rubaud », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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