Louis Canet

Louis Canet, né Louis Marie Joseph, né le à Rouen[3] et mort le à Paris, est un haut fonctionnaire français et collaborateur.

Louis Canet
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Autres informations
Taille
1,68 m
Cheveux
Yeux
Distinctions
Archives conservées par

Biographie

Jeunesse et études

Mgr Duchesne, à l'avant-plan, au cours d'un pique-nique avec Louis Canet, au fond avec chapeau et lunettes.

Il est le fils d'Aimable Auguste Canet, instituteur, et de Marie Denise Caulle. Pendant l'année scolaire 1900-1901, il est, au lycée Corneille de Rouen, l'élève d'Émile Chartier (le philosophe Alain)[4].

Il est reçu à l'agrégation de lettres et membre de l’École française de Rome (1912-1916).

Parcours professionnel

Il est successivement attaché au Bureau de presse et de renseignement à l’ambassade de France à Rome. Au cours de son séjour romain, il devient familier de la famille Besnard alors en résidence à la Villa Médicis, et notamment de Philippe Besnard (sculpteur)[5].

Il est ensuite directeur adjoint des cultes à Strasbourg et conseiller du ministère des Affaires étrangères pour les Affaires religieuses de 1920 à 1946.

Il est ensuite nommé maître des requêtes au Conseil d’État et conseiller d’État. De 1940 à 1944, admirateur du statut des juifs de Xavier Vallat, il se distingue, dans cette Institution, comme un spécialiste zélé du « problème juif »[6]. Il traite de la plupart des demandes d'exemption des fonctionnaires pouvant échapper pour « services exceptionnels rendus » aux lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy, et se montre particulièrement sévère : sur 104 dossiers de dérogation, il n'émet qu'une vingtaine d'avis favorables, la refusant à des personnalités telles que Claude Lévi-Strauss, Pierre Waltz ou Jacques Ancel[4],[7].

Louis Duchesne et des élèves à l’École française de Rome, en 1917. Louis Canet, à gauche.

Il n'est pas inquiété à la Libération et conserve sa fonction au Conseil d’État jusqu'en 1953[4].

Il publie, en 1928, Saint-Siège, "Action Française" et "Catholiques intégraux'' sous le pseudonyme de Nicolas Fontaine (Paris, Gamber)[8], et co-signe avec Robert Fawtier La Double Expérience de Catherine Benincasa, sainte Catherine de Sienne (Paris, Gallimard) en 1948[4].

Distinctions

Notes et références

  1. « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/194paap_cle0dcf43__papiers_louis_canet_2_.pdf » (consulté le )
  2. « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/194paap_cle0dcf43__papiers_louis_canet_1_.pdf » (consulté le )
  3. Au no 32 rue Saint-André.
  4. « Les pratiques zélées du Conseil d’Etat vis-à-vis des juifs sous le régime de Vichy », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Philippe Besnard Souvenances, mémoires posthumes, éditées par l'Université d'Ottawa en 1975, (ISBN 0-7766-4254-5).
  6. cf. sur ce point l'article de Laurent Joly « Louis Canet, le conseil d'État et la législation antisémite de Vichy, 1940 –1944 » paru en 2008 dans le numéro 23 des « Cahiers du Judaïsme » » et du même auteur « L'État contre les juifs », Grasset, 2018.
  7. Nicolas Ginsburger, « « Témoin contre la barbarie » : Les combats de Jacques Ancel (1938-1946) », dans Géographes français en Seconde Guerre mondiale, Éditions de la Sorbonne, coll. « Territoires en mouvements », (ISBN 979-10-351-0757-4, lire en ligne), p. 315–330.
  8. Pèlerinages à Cotignac et à Lourdes p. 37 et 38.
  9. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de Louis Marie Joseph Canet », base Léonore, ministère français de la Culture.
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