Julien Roger

Biographie

Jeunesse, engagement dans la Marine

Julien Roger naît à Paris dans le 15e arrondissement le [1],[2]. Il est adopté[1], fils d'Édouard Roger, boucher, et de Berthe Anen, couturière[3].

Il souscrit à 17 ans un engagement dans la Marine nationale. Il passe d'abord six mois de stage à l'École des fusiliers marins, puis navigue sur le croiseur Duquesne et sur le Pluton[1].

Seconde Guerre mondiale, combats de la France libre

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Julien Roger participe à la campagne de France, puis il choisit de répondre à l'Appel du 18 Juin du général de Gaulle. Il passe en Angleterre et s'engage dans les Forces françaises libres le [1].

Il est affecté en juillet 1940 au 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) en cours de création, et participe aux campagnes de la 1re division française libre (1re DFL) avec ce bataillon[1].

Il prend part ainsi en à la campagne du Gabon pour le rallier à l'Afrique française libre, puis part au Moyen-Orient pour la campagne de Syrie en 1941. Il participe ensuite à la bataille de Bir Hakeim en mai et , où il se distingue en forçant le blocus pour ravitailler les défenseurs en eau potable[1]. Il prend part à la bataille d'El Alamein en octobre 1942, puis à la campagne de Tunisie en 1943[1].

Le 1er BFM où il sert, considérablement renforcé, devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), et Julien Roger participe avec lui à la campagne d'Italie. Il y est blessé le 14 mai 1944 à la bataille du Garigliano. Il est ensuite nommé maître fusilier. À Villa Adriana le , il réussit à soutenir l'infanterie malgré les difficultés du terrain et détruit une mitrailleuse[1].

Il participe ensuite à la campagne de la Libération, est chef de char et se distingue particulièrement le sur les communes de Clairegoutte et Frédéric-Fontaine en Haute-Saône en participant à la prise de 240 prisonniers[1]. Après la campagne d'Alsace, le régiment et toute la 1re DFL sont dirigés vers le massif de l'Authion dans les Alpes contre les Allemands[1].

Dans le massif de l'Authion, près du col de Turini et de Cabanes-Vieilles, son char saute sur une mine le . Rescapé, il sort du char un de ses hommes gravement blessé, le met à l'abri puis retourne au combat, où il est mortellement blessé à la tête[1].

Mort au combat

Julien Roger meurt ainsi le à proximité du col de Turini dans les Alpes-Maritimes[1]. D'abord enterré au cimetière de la 1re DFL à l'Escarène dans les Alpes-Maritimes, il est réinhumé en 1949 à Nogent-sur-Marne en banlieue parisienne[1].

Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du [1].

Hommages et distinctions

Distinctions

Les principales distinctions de Julien Roger sont[1] :

Autres hommages

  • Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.

Notes et références

  1. Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. Émile Chaline et André Bouchi-Lamontagne, Historique des Forces navales françaises libres: Mémorial, Marine nationale, Service historique de la Marine, (ISBN 211-0963212 et 978-211-0963215), p. 916.
  3. « Marins morts pour la France : Julien Roger », sur memorial-national-des-marins.fr, Association Aux marins (consulté le ).

Bibliographie

  • « Julien Roger », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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