Fédération française de taekwondo et disciplines associées
La Fédération française de taekwondo et disciplines associées (souvent désignée par le sigle FFTDA) est une association « loi de 1901 » qui a pour but d’organiser sur le territoire français la pratique du taekwondo, du hapkido, du tang soo do et du soo bahk do depuis 1995[1],[2].
Fédération française de taekwondo et disciplines associées | |
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Sigle | FFTDA |
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Sport(s) représenté(s) | taekwondo hapkido tang soo do soo bahk do |
Création | 1995 |
Président | Hassane Sadok |
Siège | 11 rue Saint-Maximin,Lyon |
Affiliation | World Taekwondo Federation International Taekwon-Do Federation |
Site internet | www.fftda.fr |
Elle est affiliée aux fédérations et organismes européens (European Taekwondo Union et All Europe Taekwon-do Federation) et mondiaux (World Taekwondo Federation et International Taekwon-Do Federation) régissant le taekwondo et ses disciplines associées[2].
Historique
Premiers développements du taekwondo en France
Après la première démonstration de taekwono en France en 1968, le maitre Lee Kwan Young commence à donner des cours en France en 1969[3].
Affiliation à une fédération nationale : FFKAMA puis FFKTAMA
En 1976, la FFKDA (Fédération Française de Karaté et Disciplines Assimilées) devient la FFKAMA (Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires), en incluant le taekwondo dans les arts martiaux affinitaires au karaté[3].
En 1978, la FFTKD est créée et s'affilie à la FFKAMA dès 1979[3].
En 1980, la FFKAMA prend acte de l'importance du développement du taekwondo en France en se renommant FFKTAMA (Fédération Française de Karaté, Taekwondo et Arts Martiaux Affinitaires)[3].
En 1984, sur demande du Ministère de la Jeunesse et des sports, la FFKAMA et la FFTKD signent un protocole d'accord permettant la création d'un organe de déconcentration de la FFKAMA à compétence nationale, le COT (Comité d'Organisation du Taekwondo), qui est renommé CFT (Comité Fédéral de Taekwondo) en 1992[3].
Première fédération indépendante : le CNT
Le 8 octobre 1994 est organisée l'assemblée constituante d'une nouvelle association fédérative, le CNT (Comité National du Taekwondo), qui gère l'organisation du taekwondo en France du 14 octobre 1994 au 30 août 1995.
FFTDA
Le 30 juin 1995, le CNT obtient l'agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports, se renomme le 1er septembre 1995 en FFTDA (Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées) et la FFTDA reçoit la délégation de pouvoir du Ministère de la Jeunesse et des Sports le 6 octobre 1995[3].
Actuellement, elle fédère en moyenne 900 clubs et autour de 50 000 licenciés par an[4].
On constate une augmentation de la féminisation du taekwondo en France, passant de 33,8% de licenciées féminines en 2016 à 38,1% en 2021, attribuable à la valorisation des licenciées féminines par la FFTDA selon le Ministère chargé des sports[5].
Identité visuelle
- Logo de la FFTDA de 1995 à 2014
- Logo depuis 2013
Crises et affaires judiciaires
La FFTDA a connu plusieurs crises, en particulier dès 2013, alors sous la gouvernance de Roger Piarulli. Les deux suivantes, successivement sous Denis Odjo (entre 2015 et 2020) et Hassane Sadok (à compter de 2020, mais dont l'élection a été annulée par la justice le 3 mai 2023), ont eu à s'expliquer devant les tribunaux.
Affaire Marlène Harnois
Médaillée au Jeux Olympiques de Londres, Marlène Harnois accuse en juin 2013 son entraîneur, Myriam Baverel, de harcèlement et de violences. Le 19 juillet 2013, la FFTDA suspend Marlène Harnois pendant deux ans au motif de propos mensongers, allant jusqu'à l'empêcher de reprendre la compétition sous d'autres couleurs. Philippe Bouëdo et Myriam Baverel, respectivement directeur technique national et entraîneur national, portent plainte contre Marlène Harnois[6].
L'IGJS finit par mener une enquête interne dont le rapport sera exploité par le tribunal[7]. Ce rapport décrit des relations houleuses entre les deux femmes bien que leur duo ait produit des résultats[8][source insuffisante].
Au plus fort de la crise, Marlène Harnois annonce en 2014 sa retraite sportive[9],[10].
En 2015, le tribunal relaxe Marlène Harnois et déboute les deux plaignants[11],[12],[13].
Crise de l'été 2015
La gouvernance de la FFTDA est accusée de graves dérives et de détournements de fonds[14].
Un groupe de personnes se forme alors pour une profonde analyse de la situation de la FFTDA. Parmi elles figurent des cadres de la FFTDA et un futur député élu en 2017[Qui ?]. Ce groupe n'est pas une association loi 1901. Il analyse en juillet 2015 toutes les pièces et découvre de multiples défaillances qu'il consigne dans un document intitulé "Commission spéciale sur la transparence de la gestion fédérale"[15][source insuffisante]. Le trésorier de la FFTDA de l'époque, Bruno Volpato, intrigué par un trou de 50 000 euros, détecte des détournements, des paiements injustifiés et un système de fausses factures[16] ; il dénonce notamment le paiement de billets d'avion au nom de la femme et du fils du président pour un coût qui s'élève à plusieurs milliers d'euros, l'achat de 20 lignes de téléphone portable mises à disposition de quelques dirigeants avec des factures montant jusqu'à 2 000 euros par mois, ou encore les 22 000 euros dépensés sans justificatif avec la carte bleue mise à la disposition du président, Roger Piarulli[17].
Par le biais de l'IGJS, le ministère lance en août 2015 une enquête qui sera consignée dans un rapport[18][source insuffisante],[19].
Cette affaire fait l'objet d'un reportage sur France 2 en mai 2016[17], lequel met en lumière le système mis en place par Roger Piarulli et Philippe Bouëdo. Un autre reportage[20] sur France 2 se focalise sur les dérives financières constatées. Un autre témoignage provenant d'une comptable licenciée en 2015 - licenciement qui fut en 2016 déclaré sans cause réelle et sérieuse par le Conseil de Prud’hommes de Lyon - apporte un nouvel éclairage : les finances de la FFTDA étaient si dégradées que le président et le directeur national exigeaient que les athlètes financent eux-mêmes leurs déplacements vers les compétitions internationales. Certaines familles s'étant alors mises en difficulté financière[21] sans que cela n'émeuve le comité directeur qui encaissait l'argent, s'octroyant des avantages de toute sorte.
Annulation de l'Assemblée Générale en Ligue Aquitaine
Annulation de l'Assemblée Générale du 6 janvier 2018
Annulation de l'Assemblée Générale du 30 juin 2020
Annulation des élections de 2020
Les élections fédérales de 2020 sont maintenues, alors que de nombreuses autres fédérations sportives françaises les reportent à l'année 2021, en raison de la pandémie de Covid-19, avec l'autorisation du ministère des Sports.
Le jugement du 3 mai 2023[25][source insuffisante] annule l'Assemblée Générale (AG) élective de la FFTDA qui a eu lieu le 19 décembre 2020, ainsi que de nombreuses élections de délégués[26],[27]. Les décisions de première instance sont exécutoires. Il n'y a donc plus, depuis cette date, ni Président, ni Comité Directeur[28].
Le jugement nomme Robert Louis Meynet administrateur judiciaire pour refaire les élections de délégués ainsi que l'élection du Comité Directeur fédéral[27],[29].
Toutes les décisions prises par le Comité Directeur de la FFTDA et son Président (élus le 19 décembre 2020), deviennent alors caduques : décisions prises lors des réunions du Comité Directeur, décisions prises en AG, passages de grades, etc...
Le contrat de délégation signé en mars 2022 par le président Sadok devient caduc lui aussi.
En janvier 2024, la réélection du président de la FFTDA est programmée du 8 au 10 mars 2024[33], mais début mars 2024, elle est reportée de nouveau à une date ultérieure[34].
Notes et références
- Présentation de la FFTDA sur son site officiel.
- Statuts officiels de la FFTDA.
- Site officiel de la FFTDA, Historique fédéral : les grandes dates du taekwondo.
- « La Fédération », sur FFTDA (consulté le ).
- Ministère chargé des sports, Contrat de délégation pour les disciplines du taekwondo, du hapkido, du tang soo do, du soo bahk do et du para-taekwondo, 14 mars 2022.
- AFP, « Marlène Harnois poursuivie en justice par la fédération française de taekwondo », sur 20 Minutes.fr, .
- Site officiel de l'IGJS, Rapport d'activité 2013, p.40
- « Rapport relatif à un conflit survenu à la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées entre une sportive et son entraîneur », sur Google,
- AFP, « Marlène Harnois se dit «contrainte d'arrêter» sa carrière après le refus de la France de la «libérer» », sur 20 Minutes.fr, .
- Radio-Canada, « Harnois crie à l'injustice », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
- « Taekwondo : Marlène Harnois relaxée dans son procès pour diffamation », sur L'Équipe
- « Taekwondo: Marlène Harnois relaxée dans son procès pour diffamation », sur Le Point,
- Radio-Canada, « Marlène Harnois déclarée non coupable de diffamation », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
- AFP, « Taekwondo: les mauvaises manières françaises », L'Express, (lire en ligne).
- « Commission spéciale sur la transparence de la gestion fédérale », sur Google,
- Christophe Massenot, « Ce Lot-et-Garonnais qui dénonce les scandales au sein de la fédération du taekwondo français », Sud Ouest, (lire en ligne).
- Complément d'enquête, « Scandales à la Fédération française de taekwondo », sur Franceinfo,
- « Mission de contrôle de la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées suite à des dysfonctionnements », sur Google,
- Antton Rouget, « La Fédération de taekwondo, symbole du naufrage des instances du sport », Mediapart, (lire en ligne).
- « Franceinfo - Actualités en temps réel et info en direct », sur Franceinfo
- « Faux contrat de travail, notes de frais falsifiées : les mauvaises manières du taekwondo français », sur Le Figaro,
- « Jugement du 24 avril 2017 du tribunal de Bordeaux », sur Google
- « Jugement du tribunal de Lyon annulant l'AG du 6 janvier 2018 », sur Google
- « Arrêt de la Cour de Cassation du 13 juillet 2022 », sur Google
- « Jugement de la Cour d'appel de Lyon annulant les élections fédérales », sur Google,
- Sandrine Lefèvre et Marion Canu, « La Fédération française de taekwondo condamnée à repasser par les urnes », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Communiqué de presse : Elections des délégués de clubs le 10 novembre », sur fftda.fr, .
- Sandrine Lefèvre, « Élections annulées, irrégularités... à six mois des JO, la fédération de taekwondo n’a toujours pas de patron », Le Parisien, (lire en ligne).
- Site officiel de la ligue de taekwondo d'Auvergne-Rhône-Alpes, Convocation aux élections numériques à distance des délégués de clubs du 10/11/2013.
- Julien Bergognon, « Dominique Vialle gagne son combat contre la fédération », Le Parisien, (lire en ligne)
- « Lettre de l'administrateur au CNOSF », sur Google,
- « Réponse du CNSOF à l'administrateur », sur Google, .
- Site officiel de la FFTDA, Assemblée générale élective - modification des dates, 24 janvier 2024.
- Site officiel de la FFTDA, Report de l'Assemblée Générale, 7 mars 2024
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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