Couillet
Couillet (en wallon Couyet) est une section de la ville belge de Charleroi située en Wallonie dans la province de Hainaut.
Couillet | |||||
![]() Maison communale. | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | ![]() |
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Communauté | ![]() |
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Province | ![]() |
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Arrondissement | Charleroi | ||||
Commune | Charleroi | ||||
Code postal | 6010 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Couilletois(e)[1] | ||||
Population | 11 458 hab. (1/1/2022[2]) | ||||
Densité | 2 292 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 39″ nord, 4° 28′ 02″ est | ||||
Superficie | 500 ha = 5,00 km2 | ||||
Localisation | |||||
![]() Localisation de Couillet dans la commune de Charleroi | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977, date à laquelle la commune comportait 13 234 habitants.
Géographie
Hydrographie
Couillet est traversé par ces cours d'eau là :
Quartiers
Couillet est divisé en plusieurs quartiers :
- Le village, quartier qui se situe au nord où se trouve la maison communale. Le quartier fut séparé en deux en 1843 par le passage du chemin de fer (ligne Charleroi-Namur)[3]. Le village ne sera plus relier au sud de la localité que par deux embranchement carrossable et deux passages souterrains pour piétons[3],
- Couillet-centre, quartier en face du chemin de fer où est édifiée l'église Saint-Basile. Ce qui devait devenir le quartier du centre faisait originellement partie du quartier du Village[4],
- Couillet-queue, quartier au sud traversée par la nationale 5,
- Les Fiestaux, le plus ancien des quartiers de la commune où l'on a connu les première présences humaines[5]. Dès 1845, le Fiestaux représente déjà un tiers de la superficie de la commune allant de l'altitude 140 à 190 mètres[6],
- Les Fougères (ou Hublinbu),
- La Citadelle,
- Le Bavéry, il se situe à l'est où se trouve l'ancienne Amicale Solvay. On a supposé que le bois qui couvrait cet endroit traversé par un ruisseau pourrait avoir été la propriété d'une famille Bavet ou Bavay[7].
- L'Amérique, il se situe à droite de la National 5,
- Bois des Cloches,
- Les Quatre-Bras, au carrefour de la National 5,
- Les Hauchies. C'est le carrefour actuel des rues Destrée, Bellière et Huart Chapel sur Marcinelle et de Châtelet sur Couillet qu'une chaussée de l'époque romaine franchissait le ruisseau à guet[8]. Après 1825, le Chemin de Dinant s'appela le Chemin de Philippeville parce qu'il joignait la nouvelle route de Philippeville, aux cinq chemins actuels et bien connu de Couillet[9].
Cités
- Cité du Congo. Se situe au quartier des Fiestaux.
- Cité Solvay. Au sud du R3.
- Cité de l'Amérique, il se situe dans le quartier de la Queue.
Domaine
- Domaine de Parentville, en 1860, Basile Parent, enfant de Couillet ayant fait fortune en France, acheta aux héritiers de Cartier-Bosquet, 28 hectares de biens qu'il réserva à ses frères et sœurs restés au village, il fut construire un château[10].
Histoire
La commune, située sur les bords de la Sambre, semble avoir été occupée depuis l'antiquité ainsi que l'attestent différentes fouilles archéologiques.
La localité est cité pour la première fois en 966 dans un diplôme d'Othon 1er. Jusqu'à la Révolution française Couillet faisait partie de la Principauté de Liège. En 1520 les habitants sollicite la séparation de la communauté de Couillet et celle de Marcinelle[11]. Un château[12] fut construit en 1545 à quelque mètres de l'église[11][13]. En 1579, Couillet devint une paroisse dépendante de celle de Marcinelle.
Pendant la Révolution française, la commune a porté le nom de Violette-sur-Sambre.
C'est à Couillet qu'Ernest Solvay installa sa première usine de soude au XIXe siècle. L'usine est désormais complètement rasée. Seul subsiste le Casino Solvay, dernier vestige de la volonté sociale de ce précurseur.
Au début de la Première Guerre mondiale, le , l'armée allemande exécute 18 civils et détruit 406 bâtiments. L'unité en cause est le 19e DIR - Division d'Infanterie de Réserve. Ces événements font partie des Atrocités allemandes en 1914[14]. Le , la commune a donné son nom à un traité signé au château de Parentville. Ce traité est en réalité une lourde indemnité de guerre imposée à la ville de Charleroi et aux communes environnantes par le général allemand Max von Bahrfeldt.
Particulièrement développée avant les années 1960 grâce aux aciéries, maintenant rasées, et aux charbonnages, la localité n'est plus que le reflet de son lustre passé depuis la fermeture de ses industries lourdes et extractives.
En 1977, Couillet fut fusionné avec 14 autres communes pour former l'entité de Charleroi.
Étymologie
Domaine de Culius (nom gallo-romain)[15].
Patrimoine et curiosités
- L'église Saint-Laurent, bâtie à partir du XIe siècle, repose sur les restes d'un sanctuaire carolingien. L'église a été restaurée à la fin du XIXe siècle par Auguste Cador, qui modifie l'ensemble. L'église a été restaurée en 1949-1950 par l'architecte Simon Brigode.
- L'église Saint-Basile. Fut construite par la générosité de Basile Parent. Edifice néo-gothique en brique et calcaire bâti par l'architecte A. Quinet en 1865-1867[17]. Fermée pour cause de crainte d'effondrements en 2000.
- La « Tourette », bâtie au 16e siècle est un bâtiment de briques et de pierre avec une tour d'angle se situe place Communale.
- L'ancienne maison communale, elle se situe dans le quartier du « Village » à proximité de l'église Saint-Laurent. Elle est édifiée en 1882.
- Le château Parent ou de Parentville, sur les hauteurs de Couillet ancienne demeure de Basile Parent. Aujourd'hui un musée sur la science.
- L'Amicale Solvay à Couillet et à Jemeppe-sur-Sambre. Bâtie en 1937 à 1939 par l'architecte Cozac et abritait avant une piscine et un casino.
- Eglise Notre-Dame du Rosaire, édifiée en 1914 par l'architecte Hector Pierard, elle se situe dans le quartier de l'Amérique.
- Eglise du Sacré-Cœur, construite en 1954, dans le quartier des Fiestaux.
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Monuments

- Monument aux morts, édifié en 1920, à proximité de l'église Saint-Basile.
- Monument du traité de Couillet, rue de Villers.
- Monument aux victimes des bombardements et aux fusillés en 1944.
Curiosités
Enseignement

Réseau communale de Charleroi
- Fond Jacques.
- Fougères.
- Centre (école Alphonse Vaisière).
- Académie de Couillet.
- CECS, route de Philippeville.
Autres écoles
- Ecole Notre-Dame de Loverval section Couillet (maternel et primaire).
- Ecole fondamentale libre Saint-Joseph.
Culture

L'imposante statue métallique trônant devant le centre culturel de Couillet et représentant Persée est l'œuvre de l'artiste Giuseppe Miggiano.
Centre culturel de Couillet, inauguré en 1971. Il se situe à l'entrée du parc près de l'église Saint-Basile.
Folklore
- Marche Saint-Laurent, tous les 2es dimanches d'août, cette marche est créée en 2012.
Musée
- Centre de Culture Scientifique de l'Ulb à Charleroi-Parentville.
Théâtre
- Cercle wallon de Couillet, au centre culturel.
Économie
Couillet était un village semi-agricole et semi-forestier, au fil du temps la localité a évolué vers une vocation industrielle (verreries, hauts-fourneaux, charbonnages). En 1863, Couillet est la première commune que vient l'installation de la première usine Solvay. Couillet a connu le déclin de son industrie suite à la fermeture des charbonnage et des usines dans les années 50 et 70. Couillet dispose d'un centre de recyclage de l'intercommunale Tibi.
Charbonnages
- Puits Sainte-Marie (Fiestaux), fermée en 1956.
- Puits n°5 dit du « Pêchon », à la limite avec Marcinelle, seul reste les deux chevalements du puits. Ce charbonnage était un siège de la société Monceau-Fontaine.
Industries métallurgique

- Les Usines Métallurgiques du Hainaut.
- Société anonyme des Hauts-Fourneaux et Charbonnages de Marcinelle et Couillet.
Commerces
Couillet dispose de commerces de quartier et un centre commerciale dénommer "Belle Fleure".
Démographie
1801 | 1846 | 1900 | 1947 | 1977[20] | 2001 |
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332 | 2 124 | 9 872 | 12 931 | 13 234 | 11 373 |
Armoiries
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Blason de Couillet
Blasonnement : De gueules à trois étoiles à six rais d'or, au chef de même chargé d'une aigle issante de sable, couronnée d'or, becquée et languée de gueules[21].
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Lieux publics
Parc
- Parc communal de Couillet.
Cimetières
- Cimetière de Couille-centre.
- Cimetière des Fiestaux.
Services
Maison de repos ; Résidence "Au R'cwè du Vî Clotchi", rue de Gilly faisant partie du C.P.A.S. de Charleroi.
Sports
- Club de Tennis de Table Buffalo Couillet.
- Football : Royale Charleroi Fleurus.
Infrastructures
- Stade Les Tourterelles.
- Stade du Fiestaux, où se trouvait la plaine de jeux Eugène Van Walleghem.
Politique
Liste des maires et bourgmestres avant l'indépendance de la Belgique.
- De 1792 à 1797 : Paul Des Champs (bourgmestre puis maire)
- De 1797 à 1800 : Joseph Lebon (maire)
- De 1800 à 1817 : Jean Baptiste Bosquet (maire puis bourgmestre).
- De 1817 à 1824 : Théodore François de Thibault (Bourgmestre).
- De 1824 à 1830 : Frédéric de Dorlodot (Bourgmestre).
Liste des bourgmestres depuis l'indépendance de la Belgique jusqu'au rattachement de Couillet à Charleroi :
- 1830 - 1848 : Frédéric de Dorlodot
- 1848 - 1855 : Fortuné Danhieux
- - : Ambroise Bolle
- - : Alexandre de Thibault
- 1er octobre 1886 - : Louis Rainson
- - 1er août 1905 : Gustave Quinet
- 1er juillet 1905 - : François Debroux, bourgmestre faisant fonction
- - : Charles Pehon, bourgmestre faisant fonction
- - : Edmond Deschamps
- - : Eugène Van Walleghem
- - : Edmond Deschamps, bourgmestre faisant fonction
- 1942 - : Couillet est intégré dans le Grand Charleroi (ne pas confondre avec le "Grand Charleroi" d'après la fusion des communes de 1977)
- 1er juin 1964 - : Georges Xavier Monard, bourgmestre faisant fonction puis bourgmestre
- 1er janvier 1965 - : Georges Lambermont.

Personnalités liées à Couillet
- Scholastique Dussart (la veuve Dubois). C'est à la suite de son assassinat que Jan Coucke et Pieter Goethals furent condamnés à la peine capitale.
- Élie Baussart, militant wallon, y est né en 1887[22].
- Victor Tahon y habitait en 1883. Il y a reçu l'académicien français Victor Cherbuliez.
- Basile Parent, entrepreneur et industriel dans les chemins de fer en Belgique et en France. Né en 1807.
Galerie
- Hôtel de Ville (1882)[23].
- Monument allemand "Den Kameraden" inauguré le 22 août 1915 pour commémorer la bataille de la Sambre d'août 1914. Il est dynamité le 11 novembre 1920.
- Amicale Solvay (1937-1939)[24].
- L'usine Solvay en 1939.
- Chevalements du puits n° 25 du charbonnage de Monceau Fontaine, dit Le Pêchon.
- Le monument aux morts, place Basile Parent.
Notes et références
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31
- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- Lardinois 2006, p. 42.
- Lardinois 2006, p. 54.
- Lardinois 2006, p. 11.
- Lardinois 2006, p. 12.
- Lardinois 2006, p. 57.
- Lardinois 2006, p. 96.
- Lardinois 2006, p. 97.
- Lardinois 2006, p. 99.
- Lardinois 2006, p. 41.
- Le château a été démoli en 1906 pour faire place aux ateliers et forges.
- C'est l'église Saint-Laurent.
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 479.
- Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 223
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 102-104
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 107
- Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
- 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
- Fusion de communes en Belgique
- Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 217
- Willy Bal, « Baussart (Elie-Jules-Ghislain) », dans Biographie nationale, t. 39, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, (lire en ligne [PDF]), p. 94.
- Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 21-24
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 104-105
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Couillet, Charleroi, Espace Environnement, , 18 p. (lire en ligne)
- n.c. (Ministère de la Communauté Française, Administration du Patrimoine Culturel), Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0 et 978-2-8700-9588-1, OCLC 312155565, lire en ligne)
- Alfred Bolle, Notice historique sur Couillet, 54 p. (lire en ligne)Document édité en 1968 pour le centenaire des Sociétés Royales des Décorés et des Amis du Progrès. Texte revu par Ghislain Abe.
- Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608 p. (ISBN 978-2-87386-599-3), p. 148-149
- Yves Lardinois, Regard sur Couillet, iph éditions, , 110 p. (ISBN 2-930336-73-0).
- André Lépine, « Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 503,
- Alfred Bolle, Couillet en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 76 p.