Canon X-07

Ses caractéristiques matérielles sont orientées autour du processeur 8-bits NSC800 (compatible avec le Z80 sur le plan des instructions et l'Intel 8085 pour le bus) et plutôt bonnes pour 1983 :

• Conception CMOS à faible consommation, alimentation 4 piles AA ou adaptateur secteur
• CPU NSC800 (compatible Z-80) à 4 MHz
• Affichage LCD 4 × 20 caractères avec jeu de caractères 5×7 avec accentuées dont 64 caractères reprogrammables, accessible également en 120 × 32 pixels
• Mixage possible graphisme au pixel et texte
• Possibilités sonores avec haut-parleur intégré
• Clavier standard de bonne qualité accompagné d'un pavé curseur de cinq touches et cinq touches de fonctions programmables. La façade inclinée des touches indique le caractère principal séparément du caractère shift, ce qui est assez rare et rappelle les calculatrices programmables Hewlett-Packard
• Coprocesseur T6834 avec 2 Ko RAM interne pour gérer l'horloge, le clavier, l'affichage LCD, les touches programmées
• 8 Ko de RAM (dont 6748 octets disponibles pour l'utilisateur), extensible jusqu'à 24 Ko par une puce de 8 Ko et des cartes de 4 ou 8 Ko. La RAM conserve son contenu lors de l'extinction
• 20 Ko de ROM contenant le système de démarrage et le BASIC Microsoft. Ce BASIC est proche du Level II du TRS-80 et dispose d'instructions spécifiques pour contrôler les périphériques du X-07, l'écran LCD au pixel (avec tracé de cercle et de ligne), les imprimantes, l'interface série, l'horloge interne, les alarmes, etc.
• Logement pour carte : il reçoit soit une carte d'application préprogrammée intégrant 4 Ko de RAM soit une carte d'extension RAM de 4 ou 8 Ko
• Logement pour une puce d'extension mémoire 8 Ko RAM
• Horloge interne conservant date et heure, avec possibilité d'alarme et auto-exécution de programme au réveil
• Ports de communication : parallèle Centronics, série (RS-232C ou coupleur optique), bus pour boitier d'extension, audio, magnétophone
• Taille : 200 × 130 mm (environ une demi page A4), épaisseur 30 mm
• Poids : 630 g avec les piles

Le Canon X-07 est équipé d'un BASIC Microsoft de 20 Ko proche du Level II du TRS-80 de 1976, avec des instructions spécifiques pour les périphériques série et parallèle, l'affichage, les imprimantes, l'horloge, le son. Il est possible de découper la RAM disponible en une zone principale pour le programme en cours et une seconde zone comme disque virtuel pour stockage de programmes et fichiers. On peut exécuter un programme directement à partir du disque sans le charger dans la zone principale. Ses cartes d'application dotées de 8 Ko de ROM + 4 Ko de RAM éventuels contiennent des programmes prêts à l'emploi comme base de donnée, feuille de calcul, moniteur pour la programmation en langage machine et autres.

En France, au moins deux sociétés commercialisent des logiciels sur cassette pour le X-07 : Logi'stick, Power Soft.

Une gazette spécifique Le Son du Canon soutenue par la société Logi'Stick sort pendant 8 numéros avec de nombreuses informations techniques, des essais de logiciels (principalement Logi'stick), des programmes.

Outre ses périphériques (voir plus bas) le X-07 peut être accompagné d'une extension pour écran vidéo, le X-720.

Sa conception transforme le Canon X-07 en un ensemble beaucoup plus encombrant et non transportable, et certains choix techniques limitent les possibilités de son hôte :

• l'extension place sa ROM et ses 6 Ko de RAM dans l'espace mémoire du processeur mais n'augmente pas la RAM disponible même lorsque l'affichage ne consomme pas les 6 Ko (cette place avait été réservée lors de la conception du X-07)
• le X-720 augmente l'encombrement de la machine, doublant la taille du Canon X-07 en longueur et en épaisseur
• Le X-720 ne peut pas fonctionner sans son adaptateur secteur

La perte de portabilité est un handicap important, d'autant que la machine devient alors plus longue que large, un format inhabituel pour un petit ordinateur.

Les caractéristiques vidéo sont relativement sommaires :

• Processeur graphique Motorola 6847
• 6 Ko de RAM vidéo
• texte 16 × 32 caractères (lignes × caractères)
• semi graphique 64 × 32
• graphique 256 × 192 monochrome
• autres modes graphiques en 2 ou 4 couleurs avec moins de pixels

Vendu plus cher que le X-07 lui même, le X-720 n'a pas rencontré le succès de son hôte. Conséquence de ses faibles ventes, le X-720 est de nos jours un périphérique rare et très recherché par les collectionneurs.

À noter : il existe au moins une extension mémoire qui pousse la RAM utilisateur à 40 Ko en empruntant les espaces mémoires du X-720. Ces matériels n'étaient pas fabriqués par Canon et ont connu une diffusion confidentielle, il est difficile de trouver de la documentation sur eux et encore plus difficile de les trouver en vente.

Ses périphériques assez nombreux sont disponibles dès la sortie de la machine.

Plusieurs cartes mémoire et applications sont également disponibles pour le logement au dos de l'ordinateur. Les cartes d'applications préprogrammées sont dotées de 4 Ko de RAM qui s'ajoutent au reste de la mémoire RAM (les 8 Ko de l'ordinateur + les 8 Ko de l'extension). Elles utilisent une pile bouton pour conserver leur contenu.

Dans les années 1980, les marchés nationaux font souvent la part belle à des machines qui échouent totalement dans d'autres pays. Le Canon X-07 est typique de ces succès locaux : il connaitra de belles ventes en France, et beaucoup moins dans des pays voisins. L'ambition de Canon France a sans doute joué, la société ayant beaucoup investi en publicité dans tous les magazines de l'époque.

Dans le public des étudiants, le X-07 incarne dans un encombrement limité l'étape suivante après les petits ordinateurs de poche BASIC du type Sharp PC-1500 ou Casio FX-702 ou les calculatrices programmables comme la HP-41C. Le processeur de type Z-80 à 4 MHz est rapide et puissant, permettant des applications bien au delà de ce que permettent les machines de poche et l'écran de 4×20 caractères est un véritable luxe quand on a longtemps connu une seule ligne.

Grâce à son processeur compatible Z-80, à son BASIC Microsoft proche d'anciennes version très documentées (le Level II du TRS-80), à ses bonnes caractéristiques techniques de série et son clavier très confortable, le X-07 s'est révélé un bon terrain pour la programmation en BASIC mais aussi en assembleur.

Issus de publicités de magasins qui commercialisaient le Canon X-07 (Duriez).

• Le musée des ordinateurs de poche
• Le site de l'association Silicium - Description détaillée et documentée du X-07 et de ses périphériques
• Site Obsolete Tears - Description générale du X-07
• Le rayon des calculatrices - Description générale du X-07 et de son comportement sur le plan des fonctions mathématiques
• Le sites des émulateurs d'ordinateurs - Description de deux émulateurs du X-07 et liens pour les télécharger
• Site de Ledudu, membre très actif de l'association Silicium - Description du X-07, de ses périphériques, documentations, photographies
• Le site Sasfepu - Description générale du X-07 et transcription du banc d'essai paru dans le magazine L'Ordinateur de poche n^o 19 (décembre 1983)

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