Cambiac

Cambiac est une commune française située dans le nord-est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».

Cambiac
Cambiac
Le château et l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Arrondissement Toulouse
Intercommunalité Communauté de communes des Terres du Lauragais
Maire
Mandat
Sophie Adroit
2021-2026
Code postal 31460
Code commune 31102
Démographie
Gentilé Cambiacois
Population
municipale
231 hab. (2021 en augmentation de 7,94 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 29′ 23″ nord, 1° 47′ 35″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 261 m
Superficie 7,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Toulouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Revel
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Cambiac
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Cambiac
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Cambiac

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Saune et par divers autres petits cours d'eau.

    Cambiac est une commune rurale qui compte 231 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Cambiacois ou Cambiacoises.

    Ses habitants sont les Cambiacois et les Cambiacoises[1].

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 2001.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Cambiac se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 31 km à vol d'oiseau de Toulouse[2], préfecture du département, et à 17 km de Revel[3], bureau centralisateur du canton de Revel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Caraman[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Beauville (2,2 km), Maurens (2,6 km), Ségreville (4,0 km), Toutens (4,0 km), Juzes (4,4 km), Auriac-sur-Vendinelle (4,8 km), Vaux (5,2 km), Saint-Germier (5,2 km).

    Sur le plan historique et culturel, Cambiac fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[5].

    Cambiac est limitrophe de quatre autres communes. Les communes limitrophes sont Auriac-sur-Vendinelle, Beauville, Caraman et Maurens.

    Communes limitrophes de Cambiac[6]
    Caraman Auriac-sur-Vendinelle
    Cambiac
    Beauville Maurens

    Géologie et relief

    La superficie de la commune de Toutens est de 774 hectares. Son altitude varie de 195 à 261 mètres[7].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier de Cambiac.

    La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Saune, le ruisseau de Borde, le ruisseau de Cagarel, le ruisseau de Latarge et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de km de longueur totale[9],[Carte 1].

    La Saune, d'une longueur totale de 31,8 km, prend sa source dans la commune de Vaux et s'écoule vers le sud-est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Toulouse, après avoir traversé 18 communes[10].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[12].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 5,3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ségreville à km à vol d'oiseau[13], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,6 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Cambiac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[20],[I 2],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Voies de communication et transports

    Accès avec les routes départementales D 80, D 18 et D 66.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Cambiac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Saune. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996, 1999, 2000 et 2009[25],[23].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cambiac.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 98 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 98 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[23].

    Toponymie

    Nom peut-être issu de l’Occitan « cambe / cambi » relatif au chanvre, matière qui servait à la confection de sacs à grosse toile pour le transport des céréales ou denrées diverses, très utilisés pendant la période de l’exploitation intense du pastel et des céréales (moulins pasteliers et bladiers à Cambiac).

    Histoire

    Comté de Caraman.

    Antiquité

    L’abbé Georges Baccrabère (1920-2007), curé de Quint (Haute-Garonne), fait l’inventaire de toutes les découvertes archéologiques de la région toulousaine qui lui sont rapportées. Cambiac fait partie des sites occupés dès l’Antiquité. En effet, le curé trouve au lieu-dit « La Planho » des fragments de sigillées et trois monnaies, un petit bronze de Tétricus père (empereur des Gaules de 271 à 274), un petit bronze de Constance II (317-361) et un moyen bronze de Gratien (359-383). Egalement, l’archéologue Michel Labrousse publie le résultat de ses recherches dans la circonscription de Toulouse. A Cambiac, le propriétaire de la métairie de « La Peyre », à nouveau au lieu-dit de « La Planho de La Peyre », recueille des débris de tegulae (tuiles à angle droit), d’imbrices (tuiles arrondies), d’amphores, des tessères (mosaïque), des tessons de poterie sigillée, des anses de cruches en terre, des débris de verre blanc antique, etc. Ce site était probablement occupé par un habitat gallo-romain.

    Les origines de la province ecclésiastique de Toulouse

    Extrait du document « Délimitation des diocèses et des menses – 1295-1318 » : « On comptait dans le diocèse 6 archiprêtres qui formaient autant de circonscriptions territoriales : Gardouch (38 paroisses), Caraman (31 paroisses), Verfeil (32 paroisses), Montastruc (37 paroisses), L’Herm (40 paroisses) et Grenade (36 paroisses). Parmi ces paroisses, il y en avait 32 portant le titre de prieurés et environ 170 églises simples. La ville épiscopale était partagée en 7 paroisses, dont 4 étaient des prieurés. Telle était la division ecclésiastique. La bulle du Pape tient compte des divisions civiles en castra, villae et territoria. Elle énumère 7 localités fortifiées : Montbrun, Vallègue et Saint-Vincent, Balma, Le Pin, Verfeil, Bourg-Saint-Bernard et Castelmaurou, 36 de la deuxième catégorie et 35 de la troisième. L’archevêque possédait des rentes dans la plupart de ces localités, paroisses et territoires... En dehors de son diocèse, ce prélat conservait des droits sur nombre de localités relavant jadis de l’évêque de Toulouse. Ainsi il gardait la propriété du château de Gaudiès, bien que le territoire de cette paroisse fût incorporé au diocèse de Mirepoix. Afin de couper courts aux réclamations possibles des mécontents, Jean XXII déclara qu’on les tiendrait pour non avenues. Qu’on ait exagéré ou amoindri le rapport des biens, que le chiffre de ce rapport dépasse ou n’atteigne pas celui qui a été fixé en principe, il importe peu. Dans le premier cas, nul ne devra inquiéter l’archevêque, dans le second, celui-ci devra se contenter de ce qu’il aura. L’archevêque n’absorbait pas, du reste, toutes les rentes ecclésiastiques de son territoire. Des monastères, des chapitres, des prieurés du diocèse ou d’ailleurs en eurent leur part, à titre de mense ou d’indemnité. Ainsi, le chapitre de l’Isle-Jourdain jouit des rentes levées dans cette localité même à Menrevielle et ailleurs par le prieur et le sacriste de l’ancienne église. Celui de Saint-Félix de Caraman eut pour apanage les revenus de cette ville, ceux de Saint-Julia, des Cassés, du Vaux, de Cambiac, Auriac, Moncarvet, Noumerens, Le Faget, Francarville, Lignayrolles, Toutens et Caragoudes. ».

    Le Catharisme à Cambiac

    Le Lauragais est considéré par les historiens comme l’épicentre méridional du Catharisme. Au tout début de ce mouvement religieux (12ème siècle), les adeptes du Catharisme « les revêtus » vivaient librement, s’exprimer et prêchaient publiquement, malgré la dissidence avec l’Eglise Catholique. Implantées en grand nombre en pays Lauragais, leurs maisons et lieu de rassemblement étaient connus, comme certaines « dépositions » l’attestent, rédigées pendant la période plus tardive de l’Inquisition (Tribunal inquisitorial à Toulouse). Cambiac fait partie de ces villages occupés par des Parfaits et Parfaites, au même titre que de nombreuses communes voisines comme Caraman, Montmaur, Montferrand, Villefranche-de-Lauragais, Castelnaudary, etc.

    Pour survivre, certains Cathares (les questores) organisaient surtout avant 1245, des quêtes et recevaient des dons assez abondants en argent ou nourriture. Vers 1233, par exemple, Bertrand Marti fut arrêté par le baile de Fanjeaux et libéré après le versement de 300 sous tolsa, somme vite récoltée auprès des croyants par les questores. Ce fut également le cas suite à la capture du diacre Raimond Fort, sa rançon fut payée en partie par des fonds relevés notamment auprès des habitants de Cambiac. Pierre, curé séculier de Vitrac (hameau rattaché à Cambiac) pourchassait avec zèle les hérétiques. Un jour il fut lui-même attaqué par un groupe d’hommes en armes. Pierre prit la fuite avec son clerc, rattrapé il périt et son corps jeté dans un puits. Dès la chasse aux hérétiques officiellement lancée, d’autres interventions de séculiers ont eu lieu dans la région, entre 1235 et 1242 (cf. Le Manuscrit de Toulouse). Des Cathares, hommes et femmes, furent pris et condamnés à l’instigation des chapelains de Baziège, Montauriol, Montferrand, Bugnac-Tarabel et Saint-Paulet. Les chapelains de Cambiac quant à eux, se contentèrent d’enlever les dépôts de grains appartenant aux hérétiques. Sur « Les Cahiers de Fanjeaux » il est écrit que le curé de Cambiac dépose en 1245 que « des gens avaient donné à sa paroissienne Ermessinde Viguier un livre des Parfaits qui avait appartenu au diacre des Parfaits de Caraman, qu’elle avait gardé jusqu’à ce que fût décidé qui devait l’avoir, lequel diacre avait déposé ce livre entre les mains de ces gens avant d’être arrêté ».

    La période faste de l’agriculture et de l’élevage

    Tous les historiens s’accordent à dire que le Lauragais s’est enrichi avec le pastel. Il s’avère cependant que, d’après les documents notariés, la production de cette plante tinctoriale, à son apogée de 1530 à 1560, n’était pas plus étendue que le reste. Cette bonne terre (Terrefort) a aussi permis la culture en abondance des céréales, de la vigne et l’élevage, qui ont été tout aussi bien développés voire plus. Cambiac ne fait pas exception à la règle, elle garde la trace de cette période faste, preuve en est avec son château imposant bâti au début du 16ème siècle.

    Le Lauragais et les guerres de religion

    Après sa période Cathare, le Lauragais se distingue à nouveau dans une nouvelle fracture avec l’Eglise et les guerres de religion (de 1562 à 1598) font des ravages. Des troupes tantôt protestantes tantôt catholiques écument la région, pillant, brûlant. Les seigneuries se protègent et c’est ainsi que de la plupart des villages érigent de nombreux édifices et murailles défensifs dont on trouve encore aujourd’hui des vestiges. Une partie du comté de Caraman, gagnée aux idées réformiste, tombe aux mains des Protestants en 1561. Dès 1562 (par l’édit de pacification) l’église est officiellement restituée aux Catholiques. S’en suit, en 1570, une guerre interminable entre les deux camps, pour les Catholiques, menée par Henri de Navarre (1553-1610) et Gaspard II de Coligny (1519-1572) son homme d’arme qui prend d’assaut sans pitié Caraman et les communes de son comté, tuant et pillant. Seule la ville de Saint-Félix réussira à repousser les assaillants. Vint ensuite Antoine Scipion de Joyeuse (~1565-1592), pro-Catholique, pour accomplir la besogne. Sous le règne de Louis XIII (1601-1643), les guerres de religions se poursuivent, Saint-Félix tombe, son château est dévasté aussi bien par le passage des réformistes que par les troupes royales. Dans sa monographie communale de 1885, son auteur (Mr. Dastex) raconte qu’en 1582, le château de Cambiac est assailli et en partie brûlé par une armée commandée par le duc de Turenne parti de Castres. D’autres châteaux le seront aussi notamment ceux de Beauville et de Toutens. Il rapporte que l’ancienne entrée principale du château était surmontée d’une pierre sculptée aux armoiries du seigneur de l’endroit. La salle de réception du château de 64 m² comporte une cheminée monumentale large de 6 m, de style Renaissance, et sur les murs de magnifiques tapisseries des Gobelins.

    Le Seigneur de Cambiac (catholique) impliqué dans les guerres de religion (1572)

    Extrait du document « Les papiers du baron de Fourquevaux » (22 décembre 1572) : « Rôle des capitaines du Diocèse de Castres – Rôle des capitaines qui ont été prévus à la garde des villes, lieux et châteaux du diocèse de Castres par commission depuis le commencement de ces présents troubles. En la ville de Lautrec du commencement de ces troubles y fut prévu du capitaine de la Busquière avec tel nombre de soldats qu’il connaîtrait à y être nécessaire. Depuis et au mois de décembre 1572, en l’assemblée du diocèse y a été prévu de 100 soldats, sauf à en distraire et retrancher pour fournir les châteaux d’importance circonvoisins, que seront ci-dessous mentionnés. Depuis laquelle assemblée n’a été prévu en ladite ville d’autre capitaine, vrai est que le capitaine La Crozette, seigneur de Massaguel, y assemble sa compagnie par commission de Monseigneur le maréchal. En la ville de Saint-Amans y fut prévu du seigneur d’Icelle avec le nombre de soldats tel que connaîtrait. Depuis en ladite assemblée du diocèse y ont été ordonnés 60 soldats, et pour ceux commander dépêchée commission à noble Pierre de Flavin, seigneur de La Chapelle, du 19 décembre 1572. A Graulhet y fut prévu du seigneur de Dumas, avec 35 soldats, lesquels ladite assemblée dudit diocèse y a depuis confirmés. A Briatexte y fut prévu du seigneur de Fabresan. Depuis le seigneur d’Ambres en a obtenu la charge par commission de Monseigneur le Maréchal. A Mondragon y fut prévu du syndic dudit lieu par requête présentée par les consuls, avec 15 soldats, depuis confirmé ne ladite assemblée du diocèse. A Lagriffol y a été prévu pour commander le seigneur de Cambiac et sous lui 11 soldats ordonnés en ladite assemblée et dépêchée commission du 19 décembre 1572 ».

    Liste des propriétaires terriens à Cambiac en 1606

    L’histoire de Cambiac c’est d’abord et avant tout celle de ses habitants. La terre qu’ils ont durement travaillée ne se souvient que d’eux, jamais elle ne reconnaitra les grands noms de ceux qui sont venus piller et détruire.

    Jehan Aguzaire / Raimon Aimes / Esteve Alric / Pierre Amiel / Anthoine Aribaut / Pierre Aribaut / Jehan Astrade / Albi Audegau / Galhard Auriol / Jehan Auriol / Balthesar Aymeric (docteur avocat) / Augé Bavard (docteur avocat) / Jacques Barrau / Pierre Barrau / Anthoniette Bélenguière / Arnaud Bélenguié / Arnaud Bélenguié / Jehan Bélenguié / Jehan Bélenguié (jeune) / Pierre Bélenguié / Bernad Bercelios / Catherine Bercelios / Dardé Bercelios / Jehan Bercelios (charpentier) / Jehan Bercelios (jeune) / Nadal Bercelios / Anthoniète Bezard / Richard Blaize / Pons Boissède / Domenge Bonailh / Simon Bonnet / Anthoine Bories (fulhiet)/ Guillaume Boulonié / Guillaume Bourrel / Martin Bousquet / Pierre Boutonie / Jehan Bru dit Proupa / Bertrand Brus / Andrieu Caire / Bernad Cazanave / Jehan Cazanave / Guillaume Clerc / Pierre Clerc / Pierre Clerc dit Guiguet / Jehan Conté / Anthoine Cucurou / Pierre Cucurou / André d’Andrieu (seigneur de Momplancat) / Jehan d’Andrieu / Noble Maturin d’Andrieu / Laurens Darques / Annet Dauphin / Gironis de Brouca / Noble Gabriel de Gastan (seigneur de Cambiac) / Noble Jehanne de Gastan (épouse de Gabriel) / Raimon de Lautrec / François de Rous / Noble Henri de Saint-Etienne (seigneur de La Pomarède) / Noble Jacques de Saint-Etienne (gentilhome) / Anthoine Dumas / Jehan Gasquet / Estiene Gouf / Bertrand de Lautrec / Anthoine de Lautrec / Jehan de Lautrec / Marsal de Lautrec / Anthoine Dumas / Raimon Escoffre / Ramonde Farauclo / François Foulhard / Anthoniette Fournes / Pierre Galaup / Françoise Gasque / Anthoniette Gauffoune / Pierre Gautou / Jehan Gautou / Jehan Granoulhac / Paul Granoulhac / Roc Granouilhac / Bertrand Germa / Guillaume Grimailh / Arnaud Impérial / Georges Imperial / Jacques Impérial / Jehan Impérial / Saluie Impérial / Jehan Joncquières / Margeurite Lanes / André Latgier (sa femme) / Martin La Viguerie / Raimon La Viguerie / Barthélémy Marti / Sansou Marti / Berthomieu Marty / Jehan Mercadal / Raimon Mesqui / Bernard Mis / Bertrand Moine / Pierre Montanie / Jehan Neutré / Pierre Perri / Raimon Perry / François Petit / Guilhaume Petit / Léonard Petit / Pons Petit / Bertrand Pradal / Dardé Pradal / Mathieu Pradal / Pierre Pradal / Jehan Peironet / Anthoine Prieu / Germa Prieu / Jehan Prieu / Anthoine Proupa / Anthoine Pugiol / Saluat Reynes / Bernarde Richard / Gibert Richard / Jehan Richard / Raimon Richard / Raimonde Richard / Jacques Rivals / Alric Salamon / Alric Salamon / Arnaud Salamon / Bernad Salamon / Estienne Salamon / Pierre Salamon / Jehan Sarda / Estevene Sensus / François Sensus / Jacques Sensus (prêtre) / Jacques Sensus (vieux) / Jacques Sensus (jeune) / Jehan Sensus / Marti Sensus / Peirone Sensus / Pierre Sensus / Roc Serres / Odet Sicard (seigneur de Lafage) / Dalphine Teulo de Saint-Félix / Guillaume Sirven / Bernard Treilh / Jehan Treilh (mage) / Jehan Treil (tisserand) / Pierre Vaisse / Estiene Vitrac / Anthoine Vitrac / Bertrand Vitrac / Estiene Vitrac / Jehan Vitrac (fils de pierre) / Pierre Vitrac / Catherine Vitrague.

    Les seigneurs de Cambiac

    Probablement Nobles Pons et Guillaume Saxiaci de Cambiac, scutifer qui, d’après le Nobiliaire Toulousain, ont fait partie des seigneurs du baillage de Caraman en 1271 (Cf. Saisimentum comitatus Tolosae => Le Saisimentum est l'acte de saisie ou de prestation de serment du comté de Toulouse et de ses dépendances (Agenais / Languedoc) en 1271 pour le roi de France Philippe III le Hardi lors de la mort d'Alphonse de Poitiers parti en croisade).

    Charles de Martin seigneur de Cambiac dont on trouve mention dans un répertoire datant de 1590-1593 (cf. Inventaire des archives du Tarn antérieures à 1790 par Emile Jolibois – 1878).

    Le compoix de Cambiac de 1606 nous apprend que Noble Gabriel de Gaston de Cambiac (~1575-0000) est seigneur de Cambiac et de Saint-Pé, marié à Demoiselle Jehanne de ...s (~1580-000), ils possèdent dans le consulat de Cambiac un château, ses dépendances, trois bordes, une métairie nommée La Borie del Castel, un moulin pastelier, un fournial et des maisons. Aucun autre « de Gaston de Cambiac » ne figure sur ce compoix, ce qui signifie qu’il n’y avait aucun autre noble frère ou noble membre de sa famille propriétaire à Cambiac. Il est donc fort probable que les seigneurs de Cambiac qui suivent sont le ou les fils de ce patriarche.

    Noble Guillaume de Gaston de Cambiac (~1600-1663) est témoins à un mariage célébré à Cambiac. Guillaume de Gaston de Cambiac est le fils de Gabriel le précédent seigneur de Cambiac.

    En 1663, Noble Guillaume de Gaston Sieur de Saint-Pé et de Cambiac (~1600-1663) en Comminges est inhumé dans l’église du lieu au tombeau de ses père et mère. Il est le père de Françoise et Jeanne de Gaston. Il a un frère nommé Noble Etienne de Gaston de Cambiac (~1630-0000) lui aussi seigneur de Cambiac, ce dernier a un fils Antoine de Gaston de Cambiac qui hérite comme son père des biens de son oncle Guillaume (testament du 21/08/1663).

    Noble Estienne de Gaston seigneur de Cambiac (~1605-0000) est parrain au baptême d’Estienne de Villèle (1665-0000) fils de François de Villèle (~1635-0000) et Françoise de Gaston de Cambiac ~1640-0000).

    Antoine de Gaston de Cambiac (~1632-ap1694) seigneur de Cambiac marié à Paule Delom (~1640-0000) d’où Baquette de Gaston (1667-1670) décédée le 25/09/1670 inhumée dans l’église de Cambiac.

    Adrien de Gaston de Montaucel de Cambiac (~1680-1748) est Sieur de Montaucel, noble seigneur de Cambiac (probablement le fils d’Antoine de Gaston et Paule Delom), capitaine aide-major au régiment de Laonnois, Capitaine des troupes de sa majesté, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, figure sur un document de 1747-1748 (cf. « Archives communales antérieures à 1790 - Sénéchaussée du Lauragais » par M. le Comte de Persigny ministre de l’Intérieur). Il s’agit d’un acte enregistré (insinuation de donation) officialisant une donation en faveur de son fils aîné, né le son mariage avec Demoiselle Marie de Saint-Félix des Varennes (~1690-1753) mariée le 24/07/1710, fille de Messire Louis de Labouret de Saint-Félix seigneur des Varennes et Catherine de Béringuier. Une autre donation par Demoiselle Marguerite de Gaston de Cambiac (la sœur d’Adrien) en faveur de sa nièce Marguerite Bernarde de Gaston de Montaucel de Cambiac (~1712-0000) fille d’Adrien de Gaston de Montaucel de Cambiac (~1680-1748) et Marie de Saint-Félix (~1690-1753). Montaussel est un domaine agricole situé à Mourvilles-Hautes (Haute-Garonne) avec une métairie dessinée sur le cadastre de 1831. Adrien de Gaston de Montaucel de Cambiac (~1680-1748) décède le 22/09/1748 à Fort Louis (Bas-Rhin).

    François de Gaston de Cambiac de Montaussel (~1700-ap1751) qui habite à Caraman en 1751.

    Delphine de Gaston de Cambiac (~1700-ap1751) mariée à Hugues de Bousquet (~1690-av1704) bourgeois de Villenouvelle. D’où Paule Bernarde de Bousquet (~1725-ap1751) habitant Villenouvelle.

    André Ier de Puybusque de la Genébrière (1707-1762) écuyer, né le 20/08/1707 à Caraman décédé le 8/01/1762 à Caraman (fils de Jacques de Puybusque de la Genébrière 1663-1741 seigneur de Veilhes et Jeanne Marie de Villèle), ayant épousé le 23/10/1741 Marguerite Bernarde de Gaston de Montaucel de Cambiac (~1715-1782) décédée le 4/06/1782 (fille d’Adrien de Gaston de Montaucel et Marie de Saint-Félix), il devient coseigneur de Cambiac au milieu de 18ème siècle. André est le fils de Jacques de Puybusque (1664-1741) né en 1664 à Veilhes (Tarn) décédé le 3/04/1741 à Caraman (Haute-Garonne) et de Marie Jeanne de Villèle (~1675-1741) décédée le 7/06/1741 à Caraman.

    Vers la même époque, Antoine de Puybusque (1714-1794) officier né le 4/09/1714 à Caraman décédé le 27/01/1794 à Maurens, le frère d’André (fils de Jacques de Puybusque et Marie Jeanne de Villèle) ayant épousé le 5/10/1746 Marie de Gaston de Cambiac (~1724-1794) sa belle-sœur (fille d’Adrien de Gaston de Montaucel et Marie de Saint-Félix), il reçoit en partage la terre de Vitrac et se fixe à Maurens dont il devient co-seigneur. Le couple n’habite pas le château de Maurens dont le propriétaire était M. Nayral.

    Pendant les 17 et 18èmes siècles le château appartient à la famille de Gaston de Montaucel (Montaussel) seigneurs de Cambiac. Il passe ensuite aux mains des Milhau par le mariage de Marie Gabrielle de Gaston Dame de Cambiac (~1726-0000) née et décédée à Cambiac, avec Jean Jacques de Milhau (~1726-0000) d’où Jean Joseph François de Milhau (1751-1826) marié à Françoise Anne Honorine de Portes (~1750-1827) qui auront au moins 5 enfants.

    A la fin du 18ème siècle et dans les premières années du 19ème le seigneur de Maurens est N. de Pagès-Vitrac qui épouse Melle de Donnadieu. Bertrande de Pagès-Vitrac, enfant issue de ce mariage, épouse à son tour Philippe de Villeneuve seigneur de Beauville qui devient ainsi seigneur de Maurens, comme le sera après lui son fils Jean François de Villeneuve, chevalier, seigneur justicier de Maurens qui, fort jaloux de ses prérogatives, intentera en 1756 une poursuite contre Antoine de Puybusque (1714-1794) et la Dame de Gaston (~1724-1794) son épouse co-seigneurs dudit lieu, pour défendre de recevoir l’eau et le pain bénits dans l’église, avant qu’on ne les lui présente (cf. Archives de l’Aude).

    Politique et administration

    La mairie

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[28],[29].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes des Terres du Lauragais et du canton de Revel (avant le redécoupage départemental de 2014, Cambiac faisait partie de l'ex-canton de Caraman) et avant le 1er janvier 2017 elle faisait partie de la communauté de communes Cœur Lauragais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Jean-Louis Batigne    
    mars 2008 mars 2021 (démission) Serge Andrieu DVD Agriculteur
    mars 2021 En cours Sophie Adroit DVG conseillère régionale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2021, la commune comptait 231 habitants[Note 4], en augmentation de 7,94 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    295292323322341356364365361
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    371305322316310281280249259
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    265257250225216211212205191
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    156139115149188170177173215
    2014 2019 2021 - - - - - -
    207220231------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[34] 1975[34] 1982[34] 1990[34] 1999[34] 2006[35] 2009[36] 2013[37]
    Rang de la commune dans le département 352 404 330 363 388 401 371 375
    Nombre de communes du département 592 582 586 588 588 588 589 589

    Enseignement

    Cambiac fait partie de l'académie de Toulouse.

    Culture et festivités

    Fête locale début août, comité des fêtes, salle des fêtes,

    Activités sportives

    Chasse, pétanque,

    Écologie et recyclage

    La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SIPOM de Revel[38],[39].

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 91 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 218 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 550 [I 5] (23 140  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 7]2,3 %9 %5 %
    Département[I 8]7,7 %9,6 %9,3 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 138 personnes, parmi lesquelles on compte 80,7 % d'actifs (75,7 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 19,3 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 24 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 21 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 106, soit un indicateur de concentration d'emploi de 22,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,6 %[I 11].

    Sur ces 106 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 89,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,7 % les transports en commun, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Activités hors agriculture

    12 établissements[Note 7] sont implantés à Cambiac au [I 14]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 12 entreprises implantées à Cambiac), contre 19,8 % au niveau départemental[I 15].

    Agriculture

    La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].

    1988200020102020
    Exploitations14101111
    SAU[Note 9] (ha)647503474434

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 14 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 10 en 2000 puis à 11 en 2010[42] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 21 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 647 ha en 1988 à 434 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 46 à 39 ha[42].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église paroissiale Saint-Étienne. L’église paroissiale actuelle de style néo-gothique, dédiée à Saint-Etienne, a été reconstruite dans la seconde partie du 16ème siècle sur l’emplacement d’une ancienne église détruite par les Protestants en 1570 (sur les ordres du général de Coligny). Le compoix de 1606 fait mention du Sieur Gaillard d’Auriol seigneur de La Peyre qui possède une maison à Cambiac « à la carrière de devant l’église ». Le clocher sera lui aussi détruit en 1794 pendant la Terreur et reconstruit en 1874.
    • Le château de Cambiac date du XVe siècle et a été rénové au XIXe siècle. Il est inscrit monument historique depuis 2001[44]. Le château de Cambiac, édifié au début du 16ème siècle, est construit sur les ruines d’un bâtiment plus ancien datant du 15ème siècle. La partie nord est de construction « civile », de style gothique flamboyant elle présente encore quatre fenêtres à meneaux, avec épi à pinacle de second tiers du 15ème siècle. D’importants travaux d’agrandissement sont réalisés avec notamment l’adjonction d’une tour quadrangulaire. Dans le parc, une orangerie est aménagée au 18ème siècle et un puits creusé un peu plus tard dans le courant du 19ème siècle.
    • Le Moulin bladier. Cambiac a la chance d’avoir un moulin à vent bâti en 1691, encore debout aujourd’hui, bien restauré par la commune qui en a pris bien soin. Egalement magnifiquement réhabilitée la maison du meunier, transformée en gîte pour les visiteurs de passage et vacanciers, un endroit verdoyant et paisible, retour dans le passé rural pittoresque garanti. Le moulin fonctionne jusqu’en 1960. C’est la famille Bonnet qui habite le lieu à cette époque. Marius Bonnet (1885-1972) sera le dernier meunier en activité. Le caveau familial se trouve au cimetière de Cambiac... situé au pied du moulin.
    • La maison Raffy. Très curieuse cette grande bâtisse de briques et de pierres, avec deux tours monumentales à créneaux et mâchicoulis, aujourd’hui séparée en deux parties : une maison côté Est (Autan) et les locaux de la Mairie côté Ouest (Cers) aux plafonds moulurés. C’est un militaire, un certain Lucien Raffy (1867-1930) commandant d’infanterie, fils de militaire (Théodore Raffy capitaine d’infanterie retraité logé à Toulouse), qui vient habiter cette demeure avec son épouse Joséphine Viguier de Roux au début du 20ème siècle, après avoir déménagé de Montauban. Ils sont arrivés à Cambiac après 1911. Encore dans les mémoires des anciens du village, Lucien Raffy, né à Mézières (Ardennes), repose aujourd’hui au cimetière de Cambiac.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne. Flohic Editions, volume 1, Paris 2000, (ISBN 2-84234-081-7), p. 448–450.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
    5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    7. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    8. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    9. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    10. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Cambiac » sur Géoportail (consulté le 5 novembre 2021).
    2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
    4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Cambiac » (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Cambiac » (consulté le ).
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).
    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Cambiac » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Cambiac » (consulté le ).
    12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Cambiac » (consulté le ).
    15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de la Haute-Garonne », (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Cambiac et Toulouse », sur fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Cambiac et Revel », sur fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Cambiac », sur villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 327-328.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    8. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Fiche communale de Cambiac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
    10. Sandre, « la Saune »
    11. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    12. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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    40. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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    42. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Cambiac - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    43. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département de la Haute-Garonne » (consulté le ).
    44. « Château de Cambiac », notice no PA31000047, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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