Caius Julius Priscus
Caius Julius Priscus est un chevalier, préfet du prétoire dans l'Empire romain au IIIe siècle. Il est le frère de l'empereur Philippe l'Arabe (244-249).
Fonctionnaire impérial | |
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Préfet du prétoire | |
Gouverneur romain |
Naissance | |
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Décès | |
Époque | |
Activités | |
Période d'activité |
IIIe siècle |
Père |
Julius Marinus (en) |
Fratrie | |
Gens |
Biographie
Julius Priscus est chevalier romain, de rang perfectissime. Il est préfet du prétoire en même temps que Timésithée sous Gordien III, et prend part à la campagne de 242 contre les Perses. Lorsque son frère Philippe l'Arabe est proclamé empereur en 244 après la mort de Gordien et regagne Rome, il reste en Orient avec des pouvoirs exceptionnels, comme préfet de Mésopotamie, exerçant le pouvoir consulaire et recteur d'Orient[1]. Selon Zosime, ses levées d'impôts le rendent très impopulaire, et provoquent la révolte de Jotapien[2]. Il se montre néanmoins bon gestionnaire des dépenses de l'Empire, en réduisant la production par l'atelier monétaire d'Antioche des antoniniens dévalués en billon, ce qui favorise la frappe par les ateliers locaux de tétradrachmes d'argent destinés à l'économie provinciale[3]. Priscus joue probablement un rôle imortant dans la promotion de la cité d'origine de Philippe comme colonie romaine et sa reconstruction sous le nom de Philippopolis d'Arabie[4].
Le nom de Julius Priscus apparaît sur plusieurs documents épigraphiques, avec des titres qui varient d'un document à l'autre : « préfet de Mésopotamie » [5], « préfet de Mésopotamie faisant fonction de gouverneur consulaire » en 245[6], « préfet du prétoire, recteur de l'Orient » [7].
Une inscription découverte à Palmyre datée de 242/243 porte son nom, qui a été martelé, ce qui témoigne d'une impopularité posthume[8],[9]. Toutefois, en 1922, Édouard Cuq a émis le doute de l'identification du préfet du prétoire Priscus sous Gordien comme étant le frère de Philippe et considère qu'il y a deux personnages homonymes[10].
Notes et références
- Christol et al. 2021, p. 782, 784.
- Zosime, Histoire nouvelle, I, 20
- Christol et al. 2021, p. 782.
- Christol et al. 2021, p. 783.
- René Cagnat, IGR, III, 1201-1202
- Papyrus Euphr. 1
- CIL, III, 141493 = DESSAU, ILS, 9005
- René Cagnat, IGR, III, 1033
- Xavier Loriot et Daniel Nony, La crise de l'empire romain, 235–285, Paris, Armand Colin, 1997, 304 p., (ISBN 2-200-21677-7), p. 201-202
- Édouard Cuq, Note sur Julius Priscus préfet du prétoire de Gordien, In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 66e année, N. 3, 1922. pp. 184-189, .
Bibliographie
- Michel Christol, Pierre Cosme, Frédéric Hurlet et Jean-Michel Roddaz, Histoire romaine : D'Auguste à Constantin, t. II, Fayard, , 1054 p. (ISBN 978-2-213-71208-6).
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