Baorangia emileorum
Bolet des Emile

Baorangia emileorum, le Bolet des Emile, anciennement Baorangia emilei ou encore Xerocomus emileorum, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Baorangia dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par son chapeau rouge rosé, son hyménium jaunâtre souvent décurrent, son pied jaunâtre en haut, rougeâtre en bas et sa chair bleuissante au niveau du pied à la coupe.
Taxonomie
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi, 2015[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus emileorum Barbier, 1914[1].
Synonymes
Baorangia emileorum a pour synonymes[1] :
- Baorangia emilei (Barbier) Vizzini, 2015
- Boletus emilei Barbier, 1915
- Boletus emileorum Barbier, 1914
- Xerocomus emileorum (Barbier) E.-J. Gilbert, 1931
Étymologie
L'épithète spécifique est dédié à Jean-Louis Émile Boudier & Émile Boirac[2].
Description du sporophore


Les bolets sont des champignons dont l’hyménium, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Baorangia emileorum, le Bolet des Emile, sont les suivantes : Son chapeau mesure 5-15(20) cm, il est feutré, rouge carmin à rouge vineux, se tachant de noirâtre au frottement, avec la marge généralement ondulée[3].
L'hyménium présente des tubes très courts, décurrents, jaunes puis olivâtres. Les pores sont fins, jaunes à jaune orangé, bleuissant vivement au toucher[3].
Son stipe est jaune, couvert de mouchetures concolores au chapeau plus ou moins sur toute la longueur[3].
La chair est jaune pâle, bleuissant particulièrement dans le stipe à la coupe[3].
Habitat et distribution
Il s'agit un champignon ectomycorhizien, thermophile[2], poussant sous chênes, hêtres ou châtaigniers, souvent cespiteux[3].
Comestibilité
Le Bolet des Emile est une espèce très rare à préserver que l'on doit s'abstenir de consommer, même si elle est comestible après cuisson[4].
Confusions possibles
- Le Bolet royal (Butyriboletus regius), comestible mais espèce à préserver également, qui ne bleuit pas et n'a pas les tubes décurrents.
- Le Bolet faux royal (Butyriboletus fuscoroseus), comestible, au chapeau plus pâle et aux tubes non décurrents, bleuit à la coupe seulement au niveau du chapeau.
Voir aussi
Bibliographie
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Référence Catalogue of Life : Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Baorangia emileorum (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi (2015) (consulté le )
Notes et références
- V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 17 février 2024
- « MycoDB : Fiche de Baorangia emileorum », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- Patrice Tanchaud, « Mycocharentes - Baorangia emileorum »
- (it) Nicola Sitta ● Paolo Davoli Marco Floriani ● Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
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