Alice Keppel
Alice Frederica Keppel, née Edmonstone ( – ) est une aristocrate anglaise.

Naissance | |
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Décès | |
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Nom de naissance |
Alice Frederica Edmonstone |
Surnom |
Freddie |
Nationalité | |
Activités | |
Famille |
Arrière-grand-mère maternelle de Camilla Parker Bowles |
Père |
William Edmonstone (en) |
Mère |
Mary Edmonstone (d) |
Conjoint |
George Keppel (en) |
Enfants | |
Parentèle |
Camilla Parker Bowles (arrière-petite-fille) |
Elle est connue pour être la maîtresse d'Edward VII et l'arrière-arrière grand-mère de Camilla Parker Bowles[1].
Biographie
Jeunesse
Elle naît Alice Frederica Edmonstone, fille de sir William Edmonstone, 4e baronnet Edmonstone, amiral en retraite de la Royal Navy, et de Mary Elizabeth Edmonstone, née Parsons, à Woolwich Dockyard. Son grand-père a été gouverneur des îles Ioniennes.
Elle a un frère et sept sœurs, et est la plus jeune. Elle grandit à Dunthreat Castle, en Écosse[1].
Mariage
Le , elle épouse George Keppel (1865–1947), fils de William Keppel, 7e comte d'Albemarle, de quatre ans son aîné.
Liaisons
Rapidement, elle connaît plusieurs liaisons, avec l'accord de son mari, qui a lui-même des aventures extra-conjugales. Jolie et discrète, elle sait rapidement s'élever dans la société grâce à ses liaisons avec des hommes en vue. Elle a la réputation d'être une femme fort attrayante et ses aventures extra-conjugales viennent généralement de son envie d'améliorer son statut social.

En 1898, elle rencontre le prince de Galles, futur Édouard VII, alors âgé de 56 ans et héritier du trône dont elle devient une de ses maîtresses, bien que vingt-sept ans les séparent.
Le mari d'Alice étant toujours d'accord pour sa femme continue à avoir des relations, laisse Édouard VII rendre régulièrement visite à sa maîtresse. Le couple bénéficiera des faveurs du roi, par l'octroi d'actions dans des fabriques de caoutchouc, de dotations, et de promotions dans l'armée pour George Keppel, sous le commandement de Sir Thomas Lipton[1].
Édouard a d'autres liaisons, avec des actrices comme Lillie Langtry et semble-t-il Sarah Bernhardt, avec des femmes du monde comme Lady Spencer, née Jennie Jerome (mère de Winston Churchill), Daisy Greville de Warwick et Frances Brooke. Ses deux dernières maîtresses furent Alice Keppel et Agnes Keyser (en), fille d'un riche banquier.
D'après Christopher Wilson, qui a publié d'importants travaux sur l'arrière-petite-fille d'Alice Keppel, Camilla Parker Bowles : « Alice Keppel a été d'une aide extraordinaire pour Édouard VII, plus que son épouse la reine Alexandra aurait pu faire ».
Les sentiments de la reine Alexandra à son égard sont positifs : Alice Keppel tendait à calmer le roi, et savait se montrer discrète. Alice Keppel offrait également de petits cadeaux à la reine. Cependant, à la mort d'Edward VII, la reine veuve ne fit pas d'effort pour intégrer Alice Keppel et sa famille à la cour[1].
Des aristocrates de haut rang, comme le duc de Norfolk, le duc de Portland et le marquis de Salisbury, se détournaient délibérément de la maîtresse du roi avec froideur.
Après la mort d'Édouard VII
À la mort d'Édouard VII en , elle se retire à Ceylan pendant deux ans, avant de revenir en Angleterre.
Par la suite, après avoir entendu qu'Édouard VIII était sur point de renoncer au trône pour épouser Wallis Simpson, Alice Keppel fit remarquer que « de son temps les choses se passaient beaucoup mieux » (« Things were done much better in my day »)[2].
Dans son livre, intitulé Edward VII's Last Loves: Alice Keppel and Agnes Keyser, Raymond Lamont-Brown souligne qu'il ne faut pas sous-estimer l'influence qu'eurent à la fois Alice Keppel et Agnes Keyser à la cour royale sur la politique et la diplomatie de l'époque.
Postérité

En la poste britannique sort un timbre-poste représentant Alice Keppel accompagnée de sa fille Violet, alors enfant.
Sa fille Sonia épousa l'Honorable Roland Cubitt, fils d'Henry Cubitt, 2e baron Ashcombe. Roland devint 3e baron après la mort de son père en .
Réputations sulfureuses dans la famille
- Violet Trefusis, la fille de Mrs Keppel, devint écrivain et se rendit célèbre par la relation lesbienne mouvementée qu'elle eut avec Vita Sackville-West. Alice Keppel s'opposa catégoriquement à une telle relation, et essaya désespérément d'écarter sa fille de Vita. La vie sentimentale de sa fille n'était pas le point le plus important, elle désirait d'abord que cette affaire demeure ignorée de la bonne société et que sa fille soit plus en conformité avec les règles de conduite de l'époque, et surtout celle de ne pas perturber le statut d'époux ou d'épouse de la personne aimée. Sa fille devint plus tard sous les auspices de Sapho l'amie préférée de Winnaretta Singer, princesse de Polignac, héritière des machines à coudre Singer et mécène des grands musiciens de son temps. Mrs Keppel ne vit aucune objection à cette relation, d'une part en raison de la richesse immense de la princesse de Polignac qui, plus âgée, avait une influence maternelle sur sa fille et d'autre part parce que le prince de Polignac ne s'intéressait qu'à ses jardins et à la musique. La princesse, qui tenait un salon pour le grand monde féru de musique, savait garder son rang et recevait discrètement Violet Trefusis dans son hôtel particulier, toutes les deux semblaient avoir une relation amoureuse équilibrée, largement fondée sur des points de vue intellectuels et artistiques communs.
- Par ailleurs, les Anglais soulignent le fait que l'arrière-petite-fille de Mrs Keppel, Camilla Parker-Bowles, aujourd'hui reine consort du Royaume-Uni, acquit elle aussi la célébrité comme maîtresse de l'actuel roi du Royaume-Uni, et finit par l'épouser, après avoir divorcé de son mari, ce qui, à l'époque de son aïeule, eût été impensable.
Philanthropie
Humanitariste, elle contribua avec l'aide de sa sœur à fonder un hôpital militaire pour officiers et reçut à cette occasion le soutien d'Édouard VII.[réf. nécessaire]
Source et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alice Keppel » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « Who is Alice Keppel? Camilla's Ancestor was Mistress to King Edward VII », sur Town & Country, (consulté le )
- Diana Souhami, Mrs Keppel and Her Daughter. Londres : HarperCollins. (1996) (ISBN 0-312-19517-6)
Bibliographie
- Don't look Round by Violet Trefusis, Hutchinson, Londres, 1952.
- Edwardian Daughter, Sonia Keppel, first edition Great Britain by Hamish Hamilton Ltd. 1958.
- Violet Trefusis, a biography, Philippe Julian et John Phillips, A Harvest/HBI Book, 1976.
- Violet Trefusis, a solitary woman, Henrietta Sharpe, Constable. Londres, 1981.
- The last Edwardians by John Phillips & Peter Quenell & Lorna Sage, The Boston Atheneum, Boston, 1985.
- Mrs. Keppel and her daughter, Diana Souhami, Flamingo, 1996.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
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